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18 Mar 2022

Les effets néfastes des engrais dans le Grand Nord Cameroun

 

Tout le monde est d’accord sur la façon dont l’agriculture évolue en fonction des tendances démographiques et économiques. La population mondiale atteindra probablement quelques 8 milliards d’individus aux environs de 2030, et deux personnes sur trois vivront alors en milieu urbain. La croissance des revenus s’accompagnera d’un accroissement de la demande alimentaire tel que la production vivrière devra augmenter d’environ 60 pour cent dans les trois prochaines décennies.

Les engrais sont de plus en plus populaires car ils favorisent la croissance des plantes et augmentent le rendement. Mais quels sont les dangers d’une utilisation excessive d’engrais ? Saviez-vous qu’une trop grande fertilisation pourrait causer aux plantes une « brûlure d’engrais » ?

 

Cet article met en exergue quatre effets négatifs de l’utilisation d’engrais sans connaître les besoins en éléments nutritifs dans le Grand Nord Cameroun

1-Pas de rendement optimal dû à une sous-fertilisation ou une fertilisation excessive

 

Des analyses de sol avant d’appliquer des engrais sont recommandées afin de déterminer l’état des sols et les besoins en nutriments. Ce n’est qu’alors que vous connaissez le type et la quantité d’engrais dont vous avez besoin. Si vous appliquez de l’engrais sans savoir ce dont votre sol a besoin, vous risquez d’utiliser trop peu d’engrais (sous-fertilisation) et de ne pas atteindre un rendement optimal. 

Si vous appliquez trop d’engrais (trop d’engrais) ou que vous l’appliquez au mauvais moment, il y a un risque de
« brûlure d’engrais » – brûlure du feuillage de la plante àla suite de l’excès de sels d’azote. L’utilisation abusive d’engrais peut endommager les cultures et entraîner une perte de rendement.

2-Gaspiller de l’argent sur les engrais dont votre sol n’a pas besoin

Si vous ne savez pas quels éléments nutritifs sont déjà présents dans votre sol, vous pouvez utiliser des engrais qui contiennent des éléments nutritifs déjà abondant dans votre sol. C’est simplement un gaspillage d’argent. L’engrais excessif n’améliorera pas votre rendement et pourrait avoir un effet négatif sur l’environnement.

3-Gaspillage de ressources limitées

Les nutriments tels que le phosphore et le potassium présents dans les engrais minéraux sont des ressources limitées. Le phosphore, par exemple, est extrait de gisements de phosphates inégalement répartis dans le monde. Le terme « pic de phosphore » est utilisé pour décrire le moment où nous atteignons le taux de production global maximal de phosphore. 

Selon les chercheurs, le pic de phosphore sera atteint vers 2030, tandis que les réserves de phosphore devraient être épuisées dans les 100 prochaines années. Par conséquent, nous devons être plus efficaces dans notre utilisation des engrais à base de phosphore afin d’éviter une pénurie future.

                                                                                                                      Source………..

4-Causer des dommages environnementaux dus à une fertilisation excessive

L’analyse du sol fournit une recommandation d’engrais et permet aux agriculteurs d’appliquer le bon engrais et la bonne quantité qui sera utilisée par les plantes. Cela minimise les chances d’appliquer des quantités excessives d’engrais et les dommages environnementaux résultants. 

Par exemple, un excès d’engrais riches en azote pourrait s’écouler du champ dans les plans d’eau (rivières, lacs, lagunes…), entraînant un excès d’éléments nutritifs dans l’eau et une croissance rapide de la vie végétale (un processus connu sous le nom d’eutrophisation) avec des effets néfastes sur la qualité de l’eau.

Que peuvent faire les agriculteurs pour empêcher cela?

La popularité des engrais augmente en raison de la nécessité de nourrir la population croissante de la planète. Cependant, les dangers de leur surutilisation sont souvent négligés. Chez AgroCares, nous encourageons l’utilisation responsable des engrais et la gestion durable des sols. Comme indiqué ci-dessus, tester votre sol et connaître ses besoins en éléments nutritifs avant d’appliquer toute fertilisation est le meilleur moyen d’éviter de trop fertiliser votre sol et de gaspiller votre argent dans des enrichisseurs de sol inutiles.

 

 

                                                                                      Rédigé par ZARA ABBA et IYA IBRAHIM 

27 Nov 2021
Test de Brulure du Charbon Bio

Fabrication de Charbon Bio : la Coop-CA REDD expérimente ses premiers prototypes

Au lendemain des crises pétrolières des années 1970, des efforts ont été réalisés dans les pays développés pour la valorisation de la biomasse végétale. Celle-ci, à défaut de les remplacer devait venir en aide aux sources d’énergie fossile (charbon, pétrole, gaz). Des technologies nouvelles ont été développées dans ce sens (Charbon Bio, biocombustible, culture énergétique…).

Dans les grands centres urbains, la demande en bois de chauffe devient de plus en plus importante du fait des facteurs tels que la croissance démographique, un faible revenu, des couts élevé des substituts comme le gaz et ceci oblige la population à utiliser le bois-énergie pour ses besoins.  Au Cameroun le bois-énergie et le charbon de bois représenterais un peu plus de 80% de la consommation totale d’énergie aussi bien à usage domestique qu’industriel.

En effet, l’utilisation intensive de cette ressource pour subvenir au besoin de la population met en péril les forêts, entrainant ainsi des lourdes conséquences sur les écosystèmes. Cette pression associée au faible revenu des populations et à l’explosion démographique entraine une réduction des superficies des forêts. En plus de la pression humaine sur l’environnement, les industries par l’utilisation des combustibles fossiles rejettent une quantité importante des huiles usager et d’émission des fumées qui contribuent à la pollution des nappes d’eau, de l’atmosphère et au réchauffement climatiques.

Au regard des enjeux du développement durable, il est plus que jamais nécessaire de trouver une solution économique et social viable au problème du bois-énergie par la valorisation des résidus agricoles. C’est dans cette perspective que la COOP CA REDD, en collaboration avec le Département des Sciences Environnementale de l’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique de l’Université de Maroua, s’inscrit dans un travail dont l’objectif générale est la valorisation du son de riz pour la fabrication du charbon bio. Il s’agit spécifiquement de présenter les différents procédés de fabrication du charbon bio, de déterminer le liant le plus adapté pour la fabrication du charbon bio, et de tester le pouvoir énergétique de chaque type de charbon à base du son de riz.

Matière Première

Les activités agricoles telles que la culture de riz, du coton génèrent d’important déchet. Dans les zones rizicoles telles que Yagoua dans la mayo Danay, la Semry ainsi que d’autre acteurs de la filière comme la Coopérative TPA produisent par an des tonnes des déchets issus du décorticage de riz. Ces déchets qui sont jusqu’à lors problématique peuvent faire l’objet d’une valorisation pour la fabrication des briquettes de charbon. Le son de riz carbonisé est ensuite associé au liant pour faciliter le compactage. Nous avons testé trois types de liant à savoir, l’argile, la bouse de vache et le grewia sp.

 

 

 

Il en ressort de cette expérience que l’argile, à un certain pourcentage, donne des meilleurs résultats. La carbonisation prend en moyen 6 heures du temps et la température est comprise entre 70 et 450°. Il ressort des différentes comparaisons que les briquettes de charbon se consument moins vite par rapport au charbon de bois et a un temps de brulure plus longue, bien que ces briquettes produisent plus de cendre. Ces cendres sont en cours d’analyse pour déterminer leur pouvoir fertilisant.

Carbonisateur
Intrants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi donc, d’après l’équipe ayant conduit cette expérience, le son de riz pourrait produire du charbon bio qui servira comme combustible alternative dans les ménages. L’utilisation de charbon bio pourrait réduire la quantité de déchet et en même temps réduire la pression sur le couvert végétal.

Charbon Bio
Séchage des briquettes
Test de Brulure du Charbon Bio
Test de Brulure du Charbon Bio

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les briquettes ayant été produites et testé, on en conclu que le son de riz pourrait faire l’objet d’une valorisation énergétique plus importante à travers la fabrication de charbon vert si les moyens nécessaires sont mis en jeu.

24 Nov 2021
Coop-CA REDD en action

Coop-CA REDD en Action

Coop-CA REDD en action: Travaux de reboisement d’un espace du bassin versant de la Bénoué à Karewa dans la Commune de Ngong, Département de la Bénoué dans la Région du Nord sous financement gouvernemental à travers le MINEPDED.

Coop-CA REDD en action: Dans le cadre de la lutte contre la désertification et les effets du changement climatique, le Gouvernement de la République du Cameroun, par le biais de la Commune de Ngong, sous financement du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable ont mis sur pied un programme de reboisement de certains sites à écologie fragile dans ladite Commune. C’est dans ce cadre que la Coop-CA REDD a réalisé un projet relatif aux


travaux de reboisement d’un espace du bassin versant de la Bénoué à Karewa dans la Commune de Ngong, Département de la Bénoué dans la Région du Nord. Une aubaine pour la coopérative, qui n’a pas hésité à mettre en œuvre son savoir-faire pour la bonne exécution de ce projet. 5260 arbres d’Acacia Nilotica, d’Acacia Sénégal et d’Azadirachta Indica ont ainsi été plantés sur une zone longue de 1,5 km et large de 30 m soit une superficie de 4,5 ha et en cours d’entretient par la coopérative.


Coop-CA REDD en Action

21 Oct 2021
ATLAS DES PERTES DU COUVERT FORESTIER

ATLAS DES PERTES DU COUVERT FORESTIER POUR LA PERIODE 2000-2017 : CÉRÉMONIE DE PRESENTATION ET DE DISTRIBUTION, Hotel Hilton-Yaoundé, 20 octobre 2021.

La lutte contre la déforestation reste le souci primordial des camerounais et est au cœur  de la cérémonie de ce mercredi 20 octobre 2021, en vue d’apporter des réponses aux nombreux questions que l’on se pose sur l’avancer de la déforestation et le retard du reboisement  sur la partie septentrionale du pays, le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), Son Excellence HELE PIERRE, le Ministre des forêts et de la Faune (MINFOF,) son excellence JULES DORET NDONGO, le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ont personnellement répondu présent à cette cérémonie et ont pris la parole pour éclairer et démontré aux participants les réels causes de ce phénomène à travers le document ATLAS DES PERTES DU COUVERT FORESTIER POUR LA PERIODE 2000-2017  (recueil des cartes géographiques) des pertes du couvert forestier au Cameroun de l’année. Au cours de cette cérémonie, la représentante de L’ambassade des États-Unis a exprimé son enchantement a partagé cette bataille sans merci engagée avec le Cameroun « Is high time to fight ».

L’ATLAS présenté par ABIOGeT donne toutes les réponses aux questions liées aux pertes du couvert forestier de l’année 2000 à 2017. Il fait en tout 88 pages et est un arbre de connaissance sur les cartes géographiques forestier du pays. Lors de cette cérémonie de nombreux problèmes concernant la déforestation en zone septentrionale ont été détectés et composent ainsi une lutte pour toutes les structures REDD+ ayant l’appui du gouvernement. La COOP-CA REDD qui a pris part à cette importante cérémonie dont la quasi-totalité des problèmes relevés font parti de ses objectifs reste focalisé sur son combat.

Par ZA

16 Oct 2021

Sauvons le Lac Tchad ! l’Assèchement : Une catastrophe humanitaire.

L’assèchement du Lac-Tchad est une véritable catastrophe humanitaire qui menace cette région du fait du tarissement de ses ressources en eau. Prévient la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui se préoccupe du sort des populations de cette partie centrale de l’Afrique.

En une vingtaine d’’année, le Lac Tchad, plus grand réservoir d’eau du monde, a perdu de sa superficie à plus de 90%.  Entre les changements climatiques, la désertification et la pression démographique qui ne fait qu’augmenter d’années en années, ce lac, mamelle nourricière de la plupart des populations riveraines, qui vivent essentiellement de la pêche et de l’agriculture, se meurt petit à petit.

Ce dernier est passé de 25 000 km2 en 1963, à moins de 1 500 km2 en 2001. Si le niveau de l’eau continue de baisser à son rythme actuel, le lac Tchad disparaîtra dans une vingtaine d’années, selon les prévisions climatiques de la NASA.

Des millions de personnes menacées

La région du lac Tchad abrite environs 30 millions de vies. En effet, 4 pays bordent ce Lac. Il s’agit de Tchad, du Nigéria, du Niger et du Cameroun. Ces populations vivent des activités autour du lac, notamment la pêche et l’agriculture, et souffrent de l’assèchement de ce dernier et de la détérioration des capacités de production agricole de la région. Toutes les activités socio-économiques sont affectées et la surexploitation des ressources en eau et en terre entraîne conflits et migrations. C’est le cas  actuellement dans le département du Logone et Chari au Cameroun, où, depuis le mois de juillet 2021 dernier, l’on observe des tensions entre les peuples Mousgoums et Arabes choa.

La production halieutique est nettement en baisse ces dernières années, les pâturages se sont dégradés, la biodiversité autour du Lac est presqu’inexistante. Le lac Tchad n’est plus que l’ombre de lui-même.

Face à cette situation, des acteurs communautaires, des associations, des institutions, dont la Coop-CA REDD en première ligne, se mobilisent et refusent de baisser les bras pour contrer l’assèchement du Lac-Tchad, même si en matière de riposte à ce problème, les âmes bonnes volontés, ne peuvent à elles seules, compenser l’absence de courage politique et d’investissements d’envergures. 

Si nous voulons stopper la disparition tragique du lac-Tchad et donc repousser la désertification dans le bassin  du Lac Tchad, il n’y a plus de temps à perdre, il nous faut AGIR. Et pour cela, deux grandes questions se posent.

1-     Comment  contrôler l’utilisation de l’eau et des autres ressources naturelles du bassin du lac Tchad ?

2-     Par quels moyens concevoir de nouveaux modèles de gestion adaptée de l’eau qui tiennent compte à la fois des techniques agricoles traditionnelles et de la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire des populations.

De fait, selon les experts, le tarissement des sources d’approvisionnement en eau requiert un changement radical des techniques de gestion de l’eau et un plan pour reconstituer le lac.

Les eaux provenant des deux principales sources d’approvisionnement du lac, les rivières Chari et Logone, ont nettement décru au cours des cinq  dernières décennies. Elles ne pourront à elles seules, combler le déficit en eau dans le Lac.

Mais alors, un détournement des eaux de l’Oubangui, principal affluent du fleuve Congo, ne serait-il pas la solution à notre problème ?

Par Zara Abba

15 Oct 2021
Agriculture Bio

Les succès de l’agriculture biologique

Du Bio dans nos champs.

Cameroun: les succès de l’agriculture biologique

La forte demande des produits alimentaires certifiés issus de l’Agriculture biologique sur le marché national et international a donné l’opportunité aux agriculteurs camerounais d’augmenter leurs revenus.

Depuis l’avènement des produits certifiés BIO dans le monde, de nombreux agriculteurs s’attèlent à ces nouvelles normes, et le Cameroun, n’est pas en reste.

Robert est un Camerounais âgé de 31 ans. Régulièrement, il se rend à Dzeng, un village situé à environ 60 kilomètres de la ville de Douala, la capitale économique du Cameroun pour visiter ses 30 hectares de plantations. Sur ses parcelles réservées à l’ananas, il vérifie que les plants poussent bien, enlève quelques fleurs qui seraient de trop sur certains et poursuit son inspection. «On produit à peu près 50 tonnes de fruits par an, entre l’ananas, la papaye et les fruits de la passion», explique Pierre-Calvin Picker, un ouvrier de la plantation.

Bien qu’âgé de 31 ans seulement, Robert  a déjà 10 années d’expérience dans l’agriculture biologique. «L’idée au départ c’était de faire une agriculture qui soit respectueuse de l’environnement, de la santé du consommateur et de celle du producteur», explique Picker pour justifier son choix de l’agriculture biologique.

 Depuis quelques années, l’agriculture biologique connaît une forte embellie. Selon les avis des acteurs de la filière, la demande est toujours à la hausse malgré l’absence de statistiques. Les produits biologiques du Cameroun s’exportent beaucoup plus vers l’Union Européenne.

En 2010, l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture a d’ailleurs mis sur pied un programme d’appui à 5000 producteurs d’Afrique de l’Ouest pour les aider à mieux répondre à la hausse de la demande en fruits et légumes. «Certains exportateurs d’ananas du Ghana et du Cameroun voient leurs exportations augmenter malgré la crise économique», dit  Cora Dankers, superviseur de ces projets de la FAO dans les deux pays. 

Rodrigue Bonsou est lui aussi un producteur de fruits certifiés biologiques. Il a été motivé par le succès de Calvin Picker pour se lancer à son tour dans l’agriculture biologique. Il produit les fruits de la passion à l’Ouest du Cameroun. «La production dépend aussi parfois des intempéries climatiques. Je peux produire en moyenne deux à quatre tonnes par saison», explique Bonsou. «Le fruit de la passion est très sollicité sur le marché local comme à l’international ». Grâce au programme, des groupes d’agriculteurs et des petits exportateurs ont déjà amélioré leurs compétences techniques et la qualité de leur production au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Sénégal et en Sierra Leone, jusqu’à obtenir les certifications bio et commerce équitable.

Les producteurs reconnaissent cependant que l’agriculture biologique a beaucoup de contraintes. «En agriculture conventionnelle, on achète les produits chimiques prêts à l’emploi. En agriculture biologique, on doit fabriquer ses propres produits en se rassurant qu’ils respectent certaines normes», explique Bonsou. «J’utilise la fiente de poule comme engrais. Mais je dois toujours me rassurer que l’élevage d’où vient cette fiente n’utilise pas de produits chimiques.  «On utilise aussi des techniques de lutte biologique. C’est-à-dire qu’on ne va pas planter sur une très grande superficie uniquement la même culture.

 Au Cameroun, les marques de produit certifiés bio sont de plus en plus nombreuses sur le marché camerounais, ceci au grand bonheur des consommateurs.

Par Iya Ibrahim

02 Juin 2021
Moringa

Moringa: Fiche Technique pour sa culture 100% bio

Originaire d’Inde et courant en Afrique Moringa oleifera est un arbre de zone tropicale. Ayant une température optimale de développement allant de 25 à 35°C, cet arbre peut supporter jusqu’à 48°C.

Différentes études conseillent de cultiver le Moringa sur des sols bien drainées, sableux ou limoneux et d’éviter les sols argileux.

Nous disposons d’une grande plantation de moringa et sommes prêt à la vendre comme matière première pour des structure spécialisé dans la transformation. Il est également possible de signer un partenariat avec ladite structure.

Choix des espèces et variétés de Moringa

Parmi le genre Moringa, les espèces Moringa oleifera et Moringa stenopetala sont les plus souvent cultivés, avec une forte prédominance de Moringa oleifera.

Le genre Moringa comprend 13 espèces d’arbres. Il est recommandé d’utiliser les espèces et variétés adaptées à sa région. Les caractéristiques d’une bonne variété sont des feuilles grandes et sombres, des fruits longs et tendres, un port buissonnant et une régénération rapide après la taille.

Choix du site de culture du Moringa

Le meilleur site est celui dont le sol est bien drainé afin de permettre l’élimination les excès d’eau et les échanges gazeux entre l’atmosphère et les particules du sol. La plupart des études conseillent d’éviter les sols argileux qui deviennent collants lorsqu’ils sont humides ou très durs lorsqu’ils sont secs et d’éviter si possible les sols infestés de termites. Le site doit être dégagé afin de recevoir un ensoleillement maximal. Il doit être protégé des divagations des animaux avec des clôtures naturelles ou artificielles.

Préparation du sol et méthodes de plantation des plants de Moringa

La facilité d’enracinement est une condition nécessaire à la croissance et au développement de la plante.

L’emplacement choisi doit être défriché et débarrassé de tous les matériaux végétaux indésirables mais il ne doit être labouré et hersé à une profondeur maximale de 30 cm que si on souhaite entreprendre une culture intensive sur une grande surface car le labour peut être risqué dans certains environnements tropicaux, en cas de fortes pluies, de forte pente ou de vent

Si la densité de plantation est faible à partir d’un mètre sur un, il vaut mieux creuser des trous et les remplir à nouveau avec la terre, pour assurer une bonne pénétration du système racinaire sans causer trop d’érosion. Dans ce cas, les trous sont creusés sur 30 à 50 cm de profondeur et 20 à 40 cm de largeur. Au moment de reboucher le trou, mélanger la terre avec du fumier

Besoin en eau du Moringa

Le Moringa peut germer et se développer sans irrigation s’il est semé à la saison des pluies. Sa racine tubéreuse se forme vingt jours après le semis et permet aux jeunes plants de supporter la sécheresse.

Pour une croissance optimale, il est conseillé d’arroser les semis puis les pieds des plants en saison sèche pendant les premiers mois suivant le semis.

Une fois bien enraciné, l’arbre tolérera la sécheresse et ne nécessitera de l’irrigation que si un dépérissement persistant devient évident.

La culture intensive ou visant à produire et récolter des feuilles de manière continue demandera toutefois une irrigation plus régulière mais en prenant soin de laisser sécher le sol entre deux irrigations, et de ne jamais gorger le sol d’eau. L’application d’un paillis aux pieds des arbres réduira l’évaporation et conservera plus longtemps l’humidité du sol.

Application de compost & Mulching végétal

Si une telle irrigation n’est pas possible, la production de feuilles sera seulement saisonnière. Les arbres perdront leurs feuilles mais ne mourront pas. Au retour des pluies, tailler fortement les arbres et ajouter de l’engrais organique (fumier, compost) assurera une bonne reprise de la pousse des branches et des feuilles.

Fertilisation

L’analyse de la composition des feuilles a révélé la disparité de la teneur en protéines, acides aminés, minéraux selon les régions et la nature des sols de plantation de Moringa. Pour produire de grandes quantités de feuilles, d’une part et des feuilles à haute teneur en composés nutritionnels et phytothérapeutiques d’autre part le Moringa a besoin de trouver dans le sol de l’azote des minéraux et oligo-éléments. Des apports organiques suffisants : compost et fumier peuvent apporter les nutriments nécessaires tout en améliorant le sol.

Le mélange de déchets à décomposition rapide (crottes, végétaux verts et tendre) et a décomposition lente (paille, végétaux secs et fins branchages) assurera la meilleure fertilisation.

La fertilisation se fait d’abord au moment du labour, avant les semis.

Ensuite, il sera important d’apporter du fumier ou/et du compost au moins une fois par an, par exemple en début de saison des pluies, lorsque les arbres reprennent leur développement. Dans les régions à deux saisons des pluies, deux apports sont conseillés.

Cultures associées au Moringa

Pour une production agroforestière en association avec d’autres cultures, les arbres sont placés en ligne, espacés d’un mètre, et les lignes de Moringa bio sont espacées de trois ou quatre mètres, pour que les cultures intercalaires se développent bien.

En agroforesterie on évitera d’associer au moringa :

• Des cultures intercalaires très demandeuses d’azote, telles que le maïs et le manioc ;

• Des cultures susceptibles de nécessiter des traitements chimiques ;

• Des cultures qui montent trop en hauteur et concurrenceraient les plants de moringa pour la lumière, comme le mil ou le sorgho.

On préfèrera associer des plantes basses et dont les résidus de culture peuvent enrichir le sol en minéraux (spécialement en azote) : des légumineuses comme l’arachide, le soja ou le niébé.

De bons exemples sont Moringa- niébé, Moringa-chou, Moringa-soja.

Maladies et ravageurs

Le Moringa résiste à la plupart des ravageurs et des maladies, mais en conditions de monoculture intensive des problèmes peuvent apparaître. En saison sèche et fraîche, des acariens peuvent faire jaunir les feuilles., mais à la saison chaude cela disparaît généralement. Les ravageurs les plus courants sont les sauterelles, criquets et chenilles. Ces insectes mordent et mangent des parties de la plante, entraînant la destruction de feuilles, bourgeons, fleurs, pousses, fruits ou graines ainsi que l’interruption du flux de sève.

Concernant les chenilles de Lépidoptères, il convient d’observer le tout début des attaques dans le cœur des pousses pour intervenir avant qu’il n’y ait trop de dégâts. Les pulvérisations doivent viser le centre et l’extrémité des pousses pour atteindre les jeunes chenilles.

La vaporisation de spray foliaire à base de graines de Neem contrôle facilement ce problème.

Termites

Les racines de Moringa sont adaptées au stockage d’eau et les termites aiment les attaquer pour cette raison. Dans les sols très infestés de termites, leur contrôle risque d’être difficile.

En présence de tels indésirables, il faut traiter le trou de plantation avec une solution de feuilles de neem. Le neem (Azadirachta indica, Meliaceae) est une plante insecticide qui agit comme anti-apétant, inhibiteur de croissance, nématicide et répulsif. Sa préparation est présenté dans une fiche technique spécifique.

Maladies fongiques

Ces maladies sont de loin les plus sérieuses dans la culture du moringa. Des tâches sombres peuvent apparaître sur les feuilles et finir par les couvrir entièrement, ce qui cause le jaunissement de la feuille et sa mort. Ceci est provoqué par les champignons Cercospora spp et Septoria lycopersici.

En culture biologique, il faut maintenir un bon niveau de propreté autour des arbres en éliminant les mauvaises herbes qui servent souvent d’hôtes pour les pathogènes.

Les feuilles et les pousses des jeunes plants doivent être régulièrement inspectées pour détecter les attaques fongiques. Une détection précoce peut sauver beaucoup de jeunes plants de la destruction. Les extraits de feuilles ou de graines de neem peuvent être pulvérisés pour contrôler les attaques fongiques en appliquant l’extrait le plus tôt possible et à plusieurs reprises.

Récolte

Les feuilles produites dans des parcelles à haute densité peuvent être récoltées lorsque les plants atteignent 1,5 m à 2 m de haut, ce qui prend environ 60 à 90 jours dans les sols fertiles et bien drainés avec une bonne conduite de la culture après le semis.

On récole en coupant les branches feuillées manuellement avec un couteau aiguisé (ou mieux, un sécateur), à une hauteur de 20 à 45 cm au-dessus du sol. Ce mode de récolte favorise le développement de nouvelles pousses.

Si l’on souhaite produire des feuilles avec une teneur maximale en protéines et le moins possible de lignine (parties dures), les récoltes doivent se faire tous les 30 à 40 jours.

Les produits dérivés du moringa

Le moringa est une plante qui dispose de nombreuses vertus tant du point de vue environnemental, médicinal qu’alimentaire. C’est également un arbre à usage divers dont les feuilles, les fleurs, les fruits, les écorces et les racines peuvent être consommés directement ou après transformation. Les qualités nutritionnelles du moringa sont reconnues et peuvent représenter un moyen dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Vous trouverez également sur notre site une fiche technique spécifique sur la transformation du moringa.

Nous disposons d’une grande plantation de moringa et sommes prêt à la vendre comme matière première pour des structure spécialisé dans la transformation. Il est également possible de signer un partenariat avec ladite structure.

                                                                                                                                             Par ABAKACHI ABICHO

30 Mai 2021
Balanites aegyptiaca

Le balanites, arbre roi aux nombreuses vertus et qui contribue énormément à l’économie verte qui aura complétement disparu pendant le 21e siècle

          La balanites est un des arbres roi de la savane du fait non seulement de sa robustesse et de sa capacité à résister aux conditions climatiques difficiles (rareté d’eau, température allant jusqu’à plus de 500C) mais aussi de sa polyvalence dans son utilisation. On ne jette rien de cet arbre dit-on, ses racines, son tronc, ses écorces, ses feuilles, ses fruits, ses amandes, son huile sont utilisé dans des domaines aussi divers que varié tel que des objets de la vie quotidienne, la médecine, l’alimentation, l’éducation, la pêche, la cosmétique, l’agriculture, etc… Vous découvrirez dans cet article cet incroyable arbre aux nombreuses vertus.

Le balanite aegyptiaca est un arbre épineux persistant de la famille des zygophyllacée très cultivé et apprécié dans des zones sahélienne et soudanienne d’Afrique comme le Tchad, le Sénégal, le Niger et le Cameroun, etc…  Il est connu sous des noms différents. On l’appelle : dattier égyptien, dattier du Sahel, dattier du désert, Acacia dattier, savonnier, myrobalan d’Egypte (en français), Soumo (en kotoko), idjilite (en arabe choa), Hajilij (noms communs dans différents pays Africains), tanné ; gudjadi (en fulfuldé).

C’est un arbre très épineux présent et cultivé notamment en Afrique tropicale mais persistant dans les zones sahéliennes et soudaniennes sa hauteur peut aller à 8 mètres ; il e fait remarquer très rapidement grâce à ses ramifications importantes et complexes qui lui confère les qualités d’endurance qui lui sont reconnus. Par ailleurs gratifié d’un double racinaire, la balanite aegyptiaca peut donc reposer sa confiance d’endurance sur ses racines superficielles qui s’étendent sur une distance au rayon de 20 mètres environ et de profondeur de près de 7mètres.

Fruits d’un arbre généreux.

Avec une écorce au tronc densément striée, cet arbre parsemé d’épines robustes et droites possède des feuilles alternes qui laissent entrevoir des fleurs jaune-verdâtres ; lors de sa floraison, cet arbre généreux aux nombreux vertus produit des fruits de couleur vert à jaune en forme de drupes axoïdes  (allongés de 3 à 4cm) d’un goût sucré-amer, ils sont consommés comme bonbons par les enfants et les adultes pour aspirer la pulpe .Ce dernier est largement utilisé dan la médecine car il permet le nettoyage du ventre .

Par ailleurs, après la consommation on tombe sur une amande au centre enrobé d’une coque identifiée comme une graine oléagineuse. Elle est riche en huile très exploité par les consommateurs et est généralement consommée comme grignotines ou amuse-gueule ; l’huile du savonnier aegyptiaca en Afrique remplace souvent l’huile d’arachide dans les communautés qui l’exploite le mieux, d’où elle est indiquée par les scientifiques comme une huile de table car elle semble peu stable.

Le fruit contient un concentré complexe glucide, acide linoléique, acide oléique et de vitamines très importants qui fait que l’huile du dattier du désert est exploitée en cosmétique pour les soins des cheveux et de la peau grâce à on indice de saponification élevée, cette huile est fortement utilisée dans la formulation de multiples savons. Notons également que les feuilles de cet arbre sont utilisées dans certaines localités du Cameroun comme légumes dans la mesure où elles sont consommables à condition qu’on les lave à plusieurs reprises pour atténuer le goût amer qu’elles renferment.

Pour la survie, la protection et pour mener à bout la contribution à l’économie vert des balanites aegyptiaca considéré comme espèce protégé en voie de disparition, et qui aura complétement disparu pendant le 21e siècle si rien n’est fait pour sa protection, la Coop-Ca REDD met en œuvre un processus de sensibilisation contre la destruction de ces arbres et prévoit également le lancement des enseignement, activités de plantation et l’association aux populations du Logone et Chari pour l’exploitation des produits de l’arbre en or.

Par ZARA ABBA MALDOU

30 Mai 2021
sylviculture partenariat minfof coop-ca redd

Sylviculture : un partenariat MINFOF – COOP-CA REDD à été conclu suivant lettre de partenariat N°2954/L/MINFOF/SETAT/SG/DCP/CCOOP/SE du 19 mai 2021

Le Président du Conseil d’Administration de la COOP-CA REDD a le plaisir d’informer le grand public en général et les partenaires au développement en particulier que l’organisation dont il a la charge vient d’être agréer dans la sylviculture comme partenaire du Ministère des Forêts et de la Faune suivant lettre de partenariat
N°2954/L/MINFOF/SETAT/SG/DCP/CCOOP/SE du 19 mai 2021.

Cette reconnaissance vient non seulement couronner de nombreux
efforts de la Coop-CA REDD dans la lutte contre la déforestation à travers des
évènements de sensibilisation, de reboisement et de dénonciation mais aussi, nous faire redoubler d’efforts dans notre engagement pour mener nos différentes activités avec plus de sérénité sous la supervision du MINFOF.


Par ailleurs, une cérémonie sera organisée dans les semaines à venir
pour marquer d’une pierre blanche cet important cap ainsi franchi et passer en
revue le plan d’action quinquennal 2021-2025 avec les services techniques
dudit ministère.communiqué agreement de la COOP CA REDD par le MINEPDED

 

24 Mai 2021
Filière anacarde : le Cameroun, un géant sur l'échiquier mondial d'ici 5 ans.

Filière anacarde : le Cameroun ambitionne à nouveau de devenir un géant sur l’échiquier mondial d’ici 5 ans.

L’anacarde est une culture de rente très peu développer au Cameroun, plus connu sous le nom de noix de cajou ou pomme de cajou, l’anacarde s’adapte aux régions ayant un climat chaud. Selon les pouvoirs publics camerounais, il s’agit d’une excellente culture de rente pouvant venir en appoint au coton qui est jusque-là l’unique produit de rente dont dépend la partie septentrionale du pays.

Pour développer cette filière, le Cameroun avec le concours de la coopération allemande s’est doté en octobre 2018 d’une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde avec pour objectif de créer 150.000 emplois dans la région de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua et aussi celle de l’Est en 5ans grâce à la création de 150.000 hectares d’anacardes au cours de la même période.

La stratégie prévoit également la création de 100.000 emplois direct dans la transformation de l’anacarde (décorticage, production de jus d’anacarde etc…). L’atteinte de ces objectifs est d’autant plus à la portée du Cameroun que l’institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) qui déploie depuis 3 ans un programme visant à produire 10 millions de plants en fin 2021. Cette quantité de plants apprend-on officiellement correspond à la création de 100.000 hectares de plantations dans le pays.

L’histoire de l’anacarde au Cameroun ne date pas d’aujourd’hui. Elle est considérée comme celle d’un rêve qui ne s’est jamais réalisé. En effet afin d’éviter à l’économie des trois régions septentrionales du Cameroun une dépendance au coton, l’ancien président du Cameroun Amadou Ahidjo a introduit l’anacarde dans la région du Nord. C’est ainsi qu’une campagne de reboisement est lancé dans la localité de Sanguéré non loin de Garoua. Plusieurs milliers d’hectares d’anacardiers sont alors plantés dès 1975 pratiquement au même moment qu’on introduisait la culture en côte d’ivoire.

A terme il était question parallèlement aux 100.000 hectares de plantations, de développer l’industrie de production du jus d’anacarde et de commercialiser la noix de cajou. 50 ans plus tard, seulement 6150 hectares ont effectivement été plantés et abandonné et aucune unité de transformation n’est sortie de terre. Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial de « l’or gri » avec en moyenne 750.000 tonnes/an de noix de cajou vendue dans le monde.

Pour mémoire, l’anacardier, de son nom scientifique anacardium occidentale est une espèce d’arbre de la famille des anacardiacées originaire d’Amérique tropicale et cultivé en zone tropicale. L’utilisation de l’anacardier est très variée car sa majeure partie est exploitable que ce soit pour son bois, ses fruits ou son amande. La noix de cajou ou amande est généralement consommée sous la forme de « grignotines » ou « amuse-gueule » les pommes sont consommées soit fraichement tombées de l’arbre soit sous forme de compote de jus de sirops ou laisser fermenter pour la production des boissons alcoolisées. Dans la médecine, l’anacarde rend également un grand service car il est largement utilisé dans le traitement de certaines maladies.

Pour se diversifier, la Société de développement du coton (SODECOTON) quant à elle veut planter 20 millions de plants d’anacarde sur une période de 5 à 6 ans. A l’horizon 2023, le Cameroun ambitionne de devenir un pays de l’anacarde en mettant en place une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière, une opportunité pour la croissance et la diversification de l’économie du pays.

La COOP-CA REDD ne sera pas du reste quant à l’exploitation de l’or gris pour allier lutte contre la désertification à l’économie vert.

Par ZARA ABBA MALDOU