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11 Avr 2023

LA CONVENTION DE RAMSAR ET L’IMPORTANCE DE LA ZONE HUMIDE

PRESENTATION DE LA CONVENTION

La Convention de Ramsar, plus couramment appelée Convention sur les zones humides, est un traité intergouvernemental servant de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Négocié par des pays et des ONG, le traité a été adopté dans la ville iranienne de Ramsar, en 1971, et est entré en vigueur en 1975.

C’est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète.

OBJECTIF ET MISSION

La Convention de Ramsar a comme objectif la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier.

Sa mission est « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».

Les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus divers et les plus productifs. Elles fournissent des services essentiels et toute notre eau douce. Toutefois, elles continuent d’être dégradées et transformées pour d’autres usages.

 

DEFINITION DE LA ZONE HUMIDE

La Convention a adopté une large définition des zones humides comprenant tous les lacs et cours d’eau, les aquifères souterrains, les marécages et marais, les prairies humides, les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et étendues intertidales, les mangroves et autres zones côtières, les récifs coralliens et tous les sites artificiels tels que les étangs de pisciculture, les rizières, les retenues (les réservoirs) et les marais salés.

LES PRINCIPAUX ELEMENTS DE LA CONVENTION

Les Parties contractantes sont tenues de :

  • Désigner au moins un site en tant que site Ramsar et en assurer la bonne gestion ;
  • Progresser vers l’utilisation rationnelle de toutes leurs zones humides au moyen d’une planification nationale de l’utilisation des terres, de politiques et de lois appropriées, de mesures de gestion et de la sensibilisation du public ;
  • Coopérer au plan international en ce qui concerne les zones humides transfrontalières, les systèmes de zones humides partagées, les espèces partagées et les projets de développement pouvant affecter les zones humides.

RESULTATS ATTENDUS

  • L’utilisation rationnelle de toutes les zones humides, y compris une gestion plus participative des zones humides et des décisions en matière de conservation prises en connaissant l’importance des services écosystémiques fournis par les zones humides.
  • La création et le soutien d’un réseau international de zones humides d’importance nationale.
  • L’établissement de partenariats efficaces avec d’autres conventions, organismes internationaux et autres Parties à la Convention.

 

La Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau engage ses 167 signataires à :

  • Tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement du territoire,
  • Inscrire des sites sur la liste Ramsar et s’engager à les préserver (en 2013, la liste contenait plus de 2130 sites),
  • Préserver toutes les zones humides, qu’elles soient inscrites ou non sur la liste de Ramsar,
  • Soutenir la recherche et la formation dans le domaine des zones humides,
  • Coopérer avec les autres pays pour préserver ou restaurer les zones humides frontalières.
  • La France a signé la convention Ramsar, en 1971, elle est suivie par le Ministère chargé de l’environnement. En 2014, 43 sites Ramsar étaient recensés en France métropolitaine et d’outre-mer.

Les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts… et c’est très grave. Pour protéger la planète, le geste réflexe est de planter des arbres. Mais il y a un autre écosystème vital qui se meurt trois fois plus vite et dans l’indifférence : les zones humides.

RESUME

La Convention de Ramsar était la première des conventions mondiales modernes de conservation lorsqu’elle fut adoptée, et elle constitue de nos jours un accord multilatéral en matière d’environnement actif et très reconnu. Elle a pour mission d’assurer l’exploitation judicieuse de toutes les zones humides par l’intermédiaire d’initiatives locales et nationales, ainsi que par la collaboration internationale, afin de contribuer à une exploitation durable dans le monde. Le Canada a entériné la Convention en 1981 et est réputé pour ses contributions aux programmes de la Convention, tels que l’élaboration de politiques, l’évaluation des progra mmes, la conservation des tourbières et du carbone, la restauration des prairies et des zones humides, la mesure de la valeur économique, les enjeux d’atténuation et d’autres sujets.

LES CONVENTIONS INTERNATIONAL AU CAMEROUN

La Convention de Ramsar est un traité international sur la conservation et la gestion durable des zones humides. La Convention est entrée en vigueur au Cameroun le 20 juillet 2006. Depuis lors, le pays compte 7 sites Ramsar. Les données de cette couche ont été téléchargées à partir du site Ramsar (www.ramsar.org) et les limites ont été scannées à partir de cartes topographiques et d’images satellitaires. Par conséquent, les limites présentées sont des approximations de l’état des locaux – les informations sont essentiellement de nature indicative.

Tableau : liste des sites Ramsar au Cameroun

Source : wikipedia.org

 

Mots clés : convention ; Ramsar ; zone humide, biodiversité ; habitats des oiseaux.

 

Reference bibliographique

 

  • org/Cameroun »[archive], Convention de Ramsar
  • Zones humides importantes à l’échelle internationale : Convention de Ramsar/ Convention sur les zones humides d’importance internationale, en particulier en tant qu’habitat de la sauvagine (Ramsar)/Biodiversité et écosystèmes/ Février 2022 ; A10 FR
  • 2023 Association Secrétariat MedWet | Tour du Valat, Le Sambuc | 13200 Arles | France | Tel : +33 (0) 4 90 97 06 78 | info@medwet.or
11 Avr 2023

LA GOMME ARABIQUE : UN POTENTIEL EN OR DU SAHEL

  • HISTORIQUE SUR LA GOMME ARABIQUE

La gomme arabique est un exsudat de sève solidifié, produit naturellement ou à la suite d’une incision, sur le tronc et au pied d’arbres de la famille des acacias, elle est certainement la plus ancienne et la plus connue des gommes. Elle est comestible, également à usage médicinal, artisanal et aujourd’hui industriel.

Les Egyptiens la connaissaient sous le nom de kami. Son utilisation pour le bandage des momies remonterait à 2 650 avant JC. Les Hottentots de l’Afrique australe pouvaient survivre plusieurs jours sans rien ingérer d’autre que des gommes. La médecine traditionnelle fait grand cas de ces gommes, utilisées comme calmant et agent adoucissant. Le manuscrit d’Ebers, un papyrus médical rédigé vers 1550, propose l’emploi de la gomme arabique comme moyen de contraception en association avec des dattes.

Les Européens, Français et Anglais, ont découvert la gomme arabique sur les côtes sénégalaises et mauritaniennes au 15ème siècle. Au 18ème siècle, une « guerre de la gomme sanglante et acharnée » permet à la France d’obtenir le monopole de son commerce sur la côte ouest africaine.

Photo1 : gomme arabique récolté
Photo2 : gomme arabique sur branche
  • LES BIENS FAITS DE LA GOMME ARABIQUE

Les peuplements de gommier améliorent la fertilité des sols (par la fixation d’azote réalisée par les nodosités du système racinaire en surface et en profondeur), d’où la pratique des cultures dans ces peuplements. Par ailleurs, ils protègent le sol contre les érosions éolienne et hydrique. Ils réduisent enfin la vitesse des vents dominants, protégeant ainsi les jeunes semis et les plantes tendres contre leurs effets néfastes (desséchement et abrasion des feuilles par le sable porté par ces vents), améliorant ainsi la résilience des systèmes de culture.

La gomme arabique est un polysaccharide acide se présentant sous la forme de sels de potassium, de magnésium et de calcium. On le trouve dans le commerce sous de poudre ou de cristaux jaune pâle. Ce produit est inodore, soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool. Cette gomme sert essentiellement dans l’industrie alimentaire en tant qu’additif alimentaire. Du fait de sa solubilité élevée dans l’eau et sa basse viscosité, la gomme arabique est utilisée en tant qu’émulsifiant, stabilisant, épaississant ou encore adhésif.

De même, elle est utilisée dans des boissons, la confiserie, les produits laitiers et bien d’autres. La gomme arabique permet entre autres d’empêcher l’agglomération dans les sodas (ingrédient majeur de Coca-Cola et Pepsi).

La gomme arabique est également employée dans l’industrie pharmaceutique (pâtes de gomme et enrobage de médicament). On en trouve dans la composition des gouttes et des sirops antitussifs.

Dans la cosmétique, on l’utilise en tant qu’agent adhésif dans la préparation de poudres et des masques faciaux et elle assure l’onctuosité des lotions. Dans l’industrie, la gomme arabique est utilisée comme colle, comme colloïde protecteur et agent de conservation des encres. Elle sert à la sensibilisation des plaques lithographiques, au revêtement de certains papiers spéciaux et au raidissement de tissus.

En métallurgie, on s’en sert pour l’enrobage anticorrosif des métaux. Elle est également

employée dans la fabrication d’allumettes et de céramiques.

  • LES PRODUITS ISSUS DE LA GOMME ARABIQUE

Mots clés : Gomme arabique, désertification, sol, fertilité, émulsifiant, stabilisant, épaississant, adhésif.

Références :

  • SEINY-BOUKAR, P. BOUMARD (éditeurs scientifiques), 2010. Actes du colloque « Savanes africaines en développement : innover pour durer », 20-23 avril 2009, Garoua, Cameroun. Prasac, N’Djaména, Tchad ; Cirad, Montpellier, France, cédérom
  • GOMME ARABIQUE – Un profil de produit de base par INFOCOMM », s. d., 15.
07 Avr 2023

LES ENERGIES RENOUVELABLES ET NOUVELLES

ENERGIES RENOUVELABLES: AVANTAGES ÉCOLOGIQUES POUR LE FUTUR

Aujourd’hui, nous avons besoin de beaucoup d’énergie pour satisfaire notre mode de vie. Mais la majorité des énergies utilisées actuellement sont des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Leur quantité est limitée et leur combustion augmente les émissions de gaz à effet de serre. L’augmentation de ces gaz dans l’atmosphère est responsable du réchauffement planétaire. C’est pourquoi il est utile d’économiser l’énergie et d’utiliser des énergies plus propres pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.

  • Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable ?

Les énergies renouvelables désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie à partir de sources ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou reconstituables plus rapidement qu’elles ne sont consommées.

On parle généralement des énergies renouvelables par opposition aux énergies tirées des combustibles fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l’échelle du temps humain : charbon, pétrole, gaz naturel… Au contraire, les énergies renouvelables sont produites à partir de sources comme les rayons du soleil, ou le vent, qui sont théoriquement illimitées à l’échelle humaine.

Les énergies renouvelables sont également parfois désignées par les termes « énergies vertes » ou « énergies propres », par abus de langage. En effet, si les énergies renouvelables ont bien souvent des avantages écologiques, elles ne sont pas pour autant « vertes » ou « propres » dans le sens où elles ont aussi des conséquences environnementales importantes.

  • GRANDES FAMILLES DES ENERGIES RENOUVELABLES.
  1. L’énergie solaire

C’est une source d’énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques, grâce à la lumière du soleil captée par des panneaux solaires.

 Le soleil, bien que distant de plus de 150millions de kilomètres de nous, demeure notre plus grande source d’énergie même si elle est intermittente.

C’est une énergie propre qui n’émet aucun gaz à effet de serre et sa matière première, le soleil, est disponible partout dans le monde, gratuite et inépuisable. Les 03 éléments sont nécessaires à une installation photovoltaïque : des panneaux solaires, un onduleur et un compteur.

Photo1 : énergie solaire

 

2. L’énergie éolienne

C’est une source d’énergie qui dépend du vent. Le soleil chauffe inégalement la Terre, ce qui crée des zones de températures et de pression atmosphérique différentes tout autour du globe. De ces différences de pression naissent des mouvements d’air, appelés vent. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité dans des éoliennes, appelées aussi aérogénérateurs, grâce à la force du vent. Une éolienne est composée de 04 parties : Le mât, l’hélice, la nacelle qui contient l’alternateur producteur d’électricité et les lignes électriques qui évacuent et transportent l’énergie électrique. Il existe deux types d’éoliennes : les éoliennes terrestres et maritimes. La différence entre les deux est qu’en mer le vent est beaucoup plus régulier et fort que sur la terre environ 60%. Sa matière première, le vent, est disponible partout dans le monde et totalement gratuite.

Photo2 : énergie éolienne

3.L’énergie hydraulique

Il permet de fabriquer de l’électricité, dans les centrales hydroélectriques, grâce à la force de l’eau. Cette force dépend soit de la hauteur de la chute d’eau (centrales de haute ou moyenne chute), soit du débit des fleuves et des rivières. L’énergie hydraulique dépend du cycle de l’eau. Sous l’action du soleil, l’eau des océans et de la terre s’évapore. Elle se condense en nuages qui se déplacent avec le vent. La baisse de température au-dessus des continents provoque des précipitations qui alimentent l’eau des lacs, des rivières et des océans.

Une centrale hydraulique est composée de 3 parties : Le barrage qui retient l’eau, la centrale qui produit l’électricité, les lignes électriques qui évacuent et transportent l’énergie électrique.

C’est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre, elle est utilisable rapidement grâce aux grandes quantités d’eau stockée et c’est une énergie renouvelable très économique à long terme.

Photo3: énergie hydraulique

4. L’énergie géothermique

Il dépend de la chaleur de la terre. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité dans les centrales géothermiques, grâce à l’eau très chaude des nappes dans le sous-sol de la Terre. La température des roches augmente en moyenne de1°C tous les 30 m de profondeur. En certains points du globe, en particulier dans les régions volcaniques, qui correspondent à des intrusions de magma dans la croûte terrestre, cela peut aller jusqu’à 100 °C par 100m.Une centrale géothermique est composée de 3 parties : la pompe, l’usine qui produit l’électricité, les lignes électriques qui la transportent.

Photo4: énergie géothermique

5. La biomasse

L’énergie issue de la biomasse est une source d’énergie renouvelable qui dépend de la matière vivante végétale et animale. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité grâce à la chaleur dégagée par la combustion de ces matières (bois (principal matière utilisé), végétaux, ordures ménagère), dans ce cas, Les matériaux brule dans une chambre de combustion et dégage de la chaleur. Cette chaleur transforme l’eau d’une chaudière en vapeur. Cette vapeur fait tourner une turbine qui entraine un alternateur qui produit du courant. On peut aussi obtenir du biogaz ou du biocarburant issu de la fermentation de ces matières, dans des centrales biomasses.

  • AVANTAGES DES L’ENERGIES RENOUVELABLES

Le fait qu’elles ne soient théoriquement pas épuisables comme les énergies fossiles, les énergies renouvelables ont des avantages sur le plan écologique. Par exemple, l’électricité produite à partir de sources de production d’énergie renouvelable émet très peu de CO2 notamment lorsqu’on la compare aux énergies fossiles comme le charbon. Pour cette raison, les énergies renouvelables sont notamment un vecteur privilégié de la lutte contre le réchauffement climatique.

Elles offrent des opportunités majeures et durables en termes de création d’emploi et de nouveaux métiers (recherche, ingénierie, fabrication, installation, entretien, exploitation…).

En France en 2020, les énergies renouvelables couvrent 13,1% de l’énergie primaire consommée. Elle représente par ailleurs environ 25% de la production d’électricité. La première source d’énergies renouvelables en France reste l’hydroélectricité qui représente 13.1% de l’électricité consommée, suivi par l’éolien (8.8%), le solaire (2.8%%) et la biomasse (1.7%).

Ces dernières années, les énergies renouvelables (l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie marine, l’hydraulique, l’hydrogène « vert » ou renouvelable ou encore la biomasse) se sont développées partout dans le monde. Sur le papier l’idée paraît excellente : contrairement aux centrales à charbon, une éolienne ou un panneau solaire produisent de l’électricité sans émettre de CO2. Il suffit que le vent fasse tourner l’hélice ou que le soleil atteigne le panneau. Ainsi, si l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie d’une source de production d’électricité d’origine éolienne (de sa fabrication à sa fin de vie), elle génèrera environ 11 g de CO2 par kWh d’électricité produite, contre plus de 800 pour une centrale à charbon.

De même, du gaz produit à partir de déchets végétaux permettrait en théorie de dégager moins de CO2 et moins de pollutions.

 

Mots clés : énergies renouvelables, biomasse, éolienne, géothermique, hydraulique, solaire.

  • Références
  • Azizi Amina, « modélisation optimisation d’un système de production d’énergie photovoltaïque avec un système de stockage hybride », thèse des sciences de l’ingéniorat, université BADJI MOKHTAR-ANNABA, 2019, p.122
  • https://youmatter.world consulté le 03 mars 2023.
06 Avr 2023

AGRICULTURE SOUS SERRE : une solution aux changements climatiques

DESCRIPTION

L’agriculture sous serre consiste principalement à faire pousser des plantes ou des cultures dans une structure avec des murs et un toit principalement en matériau transparent. L’intérieur d’une serre exposée au soleil est nettement plus chaud que la température extérieure, protégeant ses plantes des conditions extrêmes. Et offrant la possibilité de se développer toute l’année dans des conditions difficiles. La culture sous serre encore appelée serriculture désigne la pratique  qui consiste à cultiver des cultures maraichères ou en horticulture à l’intérieur d’une serre dans des conditions thermométriques, hygrométrique et photopériodiques adaptées et contrôlées. La construction d’une serre a pour objectif de créer un microclimat favorable différent de celui qui se trouve à l’extérieur.

ADAPTATION DE L’AGRICULTURE SOUS SERRE AU CONTEXTE CLIMATIQUE DE L’EXTREME NORD

Au Nord-Cameroun à l’instar de l’Afrique soudano sahélienne, les sécheresses et la forte pression démographique, ont favorisé l’afflux des agriculteurs et la sédentarisation des éleveurs sur des zones plus humides et moins saturées de la région. Aujourd’hui, dans ces zones, les agriculteurs font face à la baisse continue des rendements agricoles et les éleveurs, aux difficultés d’alimentation du bétail.

L’agriculture sous serre est une technique moderne de production inexploitée par de nombreux agriculteurs au Cameroun. Grâce à la culture sous serre, les agriculteurs peuvent indéniablement tripler leurs rendements et avoir de bénéfices énormes. Elle va contribuer à limiter la pollinisation, limiter l’effet des vents sur les cultures, favoriser et créer un microclimat idéal. Le changement des dates de semis et de récoltes, des méthodes de labeur et de rotations culturales va contribuer à une augmentation de revenus. Cette serre peut abriter des cultures maraîchères telles que tomate, poivron jaune et rouge, piment concombre, aubergine. L’agriculture sous serre n’a pas besoin d’un grand espace pour avoir un bon rendement. Cette méthode requière moins d’eau et de terres que l’agriculture conventionnelle. L’ONG anglaise Kik House Trust a doté l’IRAD de Maroua d’une serre en date du 10 Novembre 2020 pour accroitre la production agricole et de mettre sur pied des expériences mieux contrôlées. 

Pour pallier au problème climatique nous proposerons que chaque serre doive être équipée d’un dispositif d’irrigation goutte à goutte pour éviter le gaspillage et contrôler l’écoulement des eaux. Par ces temps pluvieux à l’Extrême-Nord du Cameroun allant de mois de juin à septembre, les plants sont à l’abri des pluies torrentielles et ne perturbe aucunement la croissance de ces plants. Nous noterons également l’allongement du climat favorable d’une culture, ce qui permettra d’étaler votre récolte sur une grande durée et de semer précocement pour repiquer en extérieur   indépendamment de la saison à laquelle vous vous trouvez : contre saison ou saison favorable et de récolter.

AVANTAGES DE L’AGRICULTURE SOUS SERRE

 

  • Augmentation de la production et maximiser les profits

L’agriculture sous serre peut augmenter la production agricole car vous pouvez créer les conditions climatiques optimales nécessaires à la croissance des plantes et faire pousser plus de plantes par pied carré que de cultiver des cultures en plein champ.

  • Minimiser les risques de production

Le fait de se trouver dans un espace clos empêche les cultures de subir des dommages dus à des événements climatiques extrêmes tels que des augmentations soudaines ou des baisses de température. Il peut également éloigner les cultures des oiseaux et autres animaux susceptibles de nuire aux cultures.

  • Prévention des maladies et des ravageurs

Les serres peuvent prévenir des problèmes tels que les ravageurs et fournir un meilleur contrôle contre d’autres maladies. L’espace clos peut être limité au seul personnel essentiel, et moins de personnes entrantes et sortant signifient moins de risque d’amener des éléments indésirables à proximité des cultures. Cela vous permet également d’isoler les problèmes en cas de survenance. Éloigner les plantes malades ou infectées du reste des cultures peut sauver votre récolte.

  • Croissance toute l’année

Une serre est un espace climatisé relativement indépendant, permettant la croissance des cultures toute l’année au lieu de simplement de façon saisonnière. Même dans le froid hivernal ou la chaleur estivale intense, des cultures de haute qualité peuvent être cultivées, à condition que vous disposiez de la technologie nécessaire pour créer le bon climat à l’intérieur de la serre.

  • Technologie de serre

La technologie requise pour créer des environnements à température contrôlée à l’intérieur des serres contribue également aux avantages de l’agriculture sous serre. La technologie des serres crée des conditions environnementales idéales pour les plantes ou les cultures, ainsi que l’automatisation. Bien qu’il soit principalement utilisé pour protéger les plantes des conditions climatiques défavorables, il a évolué pour fournir des rendements accrus et des coûts de main-d’œuvre et de ressources réduits à l’aide de capteurs pour surveiller les conditions et d’automatiser pour effectuer des tâches subalternes basées sur les données.

Des avantages, mais également quelques inconvénients à savoir :

Le coût lié à la construction d’une serre c’est l’un des principaux inconvénients d’une serre. Mais pas vraiment, car vous pouvez toujours commencer avec une serre de superficie moyenne et sur le long terme avoir plusieurs serres de grande superficie sans oublier que vous allez pouvoir amortir le coût de la construction de la serre avec le rendement de vos cultures qui sera booster grâce à l’utilisation cette dernière.

Une pratique à maitriser comme nous l’avons dit plus haut, la serre a beaucoup d’avantages et elle est assez séduisante. Mais ne pensez pas qu’il suffit d’une baguette magique pour avoir des kilogrammes de légumes. Cultiver sous serre demande un savoir -faire qui peut venir avec du temps et de l’expérience d’où la nécessite de faire appel à un professionnel du domaine pour avoir des prérequis.

QUELQUES VARIETES DE CLTURES SOUS SERRE

Mots clés : agriculture, serre, serriculture, adaptation, production, culture.

REFERENCES

-HorticNews, 2 Avril 2021, culture sous serre définition et avantages

-Voix du paysan, 5octobre 2020, Cameroun : l’agriculture sous serre

-Agriculture au Cameroun, 13 mars 2020, investir dans la culture sous serre : conseils, avantages et inconvénients

10 Fév 2023

LE CAMPÊCHE (Haematoxylum campechianum)

DESCRIPTION

Le campêche, appelé « Bois de campêche » à l’origine, doit son nom au port mexicain de Campeche d’où il était embarqué pour l’exportation. C’est arbre tropical appartenant à la famille des « fabaceae », il peut atteindre 15m de haut. Il a un tronc anfractueux, une écorce grise et des rameaux épineux. Son bois dur et lourd, est de couleur sombre : «Haematoxylum » signifiant bois de sang. Le campêche pousse plus difficilement dans les zones proches des mangroves. Ses racines ne supportant pas l’humidité du sous-sol, boueux en permanence, s’étalent sur une mince couche de terre meuble d’une vingtaine de centimètres environ. Compte tenu des difficultés à couper les racines enfouies, c’est dans cette zone que le prélèvement est le plus aisé.

IMPORTANCE DU CAMPÊCHE

La principale utilisation de cette espèce était la teinture. On extrayait du bois de cœur un composé, l’hématoxyline (ou plus précisément sa forme oxydée, l’hématéine, représentant 10 % du bois), d’abord faiblement coloré mais devenant rouge vif par exposition à l’oxygène de l’air et aux bases alcalines présentes dans le bois. Le bois est pesant et dur ; résistant et élastique il dégage une odeur agréable ; ce bois est excellent pour le chauffage et peut faire des beaux murs. Le colorant formé, l’hématéine, est employé pour teindre la laine, la soie, le coton etc. En variant les produits de mordançage, le campêche permet d’obtenir des teintes allant du bleu au rouge, soit beaucoup de violets et de mauves, ainsi que des gris et de superbes noirs. Les soutanes par exemple pouvaient être teintes en noir grâce à cette espèce.

LES DIFFERENTS AVANTAGES DU CAMPÊCHE

  • Colorant et encre

Plus tard l’hématoxyline est devenu le colorant naturel le plus important en histologie. Les colorations de routine utilisent un ou plusieurs colorants différents : hématéine seule, l’hématéine-éosine (coloration HE), l’hématéine-éosine-safran (coloration HES), hématéine-phloxine-safran (coloration HPS), ou encore hématéine-orange G-éosine (coloration PAP). Les enfants utilisaient dans la première moitié du XXe siècle de la décoction de bois de campêche comme encre sympathique : un message tracé avec cette encre était presque invisible, mais devenait très lisible après passage d’un fer à repasser chaud.

Poudre campêche

colorant campêche
  • Charbon et bois d’œuvre

Autrefois, le bois du campêche était aussi utilisé pour fabriquer du charbon de bois, très réputé encore de nos jours.  Son bois est aussi utilisé pour fabriquer des meubles, des traverses de chemin de fer, des poteaux de soutènement et certaines pièces de bateau Apiculture
et Horticulture

  • Apiculture et Horticulture

Ses fleurs très mellifères sont appréciées des apiculteurs. Le miel monofloral de fleurs de campêche est ambré, doux et souple en bouche. Cet arbre épineux lorsqu’il est planté en alignement serré fournit de belles haies impénétrables, défensive et délicieusement odorantes au moment de la floraison. La haie défensive a pour objectif principal d’empêcher toute intrusion dans une propriété, celle-ci forme une haie infranchissable. Cette plante possède des épines rigides. C’est le meilleur moyen pour d’empêcher tant les animaux que les éventuels humains de s’infiltrer dans une propriété. Constitue un obstacle intéressant contre les menaces extérieures. Avec leurs épines, les plantes peuvent blesser et égratigner les intrus.

  • Médecine

Le campêche a aussi été utilisé dans de nombreux pays pour ses vertus médicinales telles que : digestives , toniques, anti diarrhéique, anti inflammatoires, bactéricides, traitement de la dysenterie, anti anémiques. Aux Petites Antilles, on le prescrit comme fébrifuge (en buvant des décoctions de feuilles plusieurs fois par jour) ou comme hémostatique et cicatrisant (en appliquant le jus des feuilles écrasées sur des plaies puis en badigeonnant l’eau  de macération des feuilles).

LES DIFFERENTS PRODUITS ISSUS DU CAMPÊCHE




10 Fév 2023

LE BAMBOU : Une plante d’avenir, Qualifié “d’or vert”

  • ORIGINE DU BAMBOU

Le bambou est originaire de la chine mais il a colonisé le Japon depuis plusieurs millénaires. Son aire de répartition s’étend du 40° parallèle Sud au 40° parallèle Nord de l’équateur. Dans les forêts tropicales, il peut pousser jusqu’à 3000m d’altitude.

Les bambous (Bambusa arundinasea) sont des plantes monocotylédones appartenant à la famille des Poaceae (graminées), sous-famille des Bambusoideae. On recense environ 80 genres et plus de 1300 espèces. Ils se distinguent des autres graminées par leur port arborescent et leurs tiges ligneuses souvent de grande longueur, et sont répartis dans la classification botanique en deux tribus : les Bambuseae, originaires des régions tropicales et subtropicales, et les Arundinarieae, originaires des régions tempérées. Ils sont caractérisés notamment par leurs tiges formées d’un chaume, généralement creux, lignifié, à la croissance très rapide. Les bambous se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, subtropicaux, et tempérés) et sont présents naturellement dans tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Il existe une troisième tribu de Bambusoideae, celle des Olyreae, qui rassemble des bambous herbacés, originaires des régions tropicales d’Amérique latine.

  • LES BIENS FAITS DU BAMBOU

Sur le plan environnemental : Avec son système racinaire très dense, il permet le maintien des sols en luttant contre l’érosion. C’est dans ce sens que la COOP-CA REDD en partenariat avec la commune de Lagdo sous financement MINEPDED, ont exécuté un projet sur la restauration des berges du fleuve Bénoué. Il s’agit du reboisement sur cinq (05) hectares de berges par des plants de bambous. Les bambous jouent également un rôle de rafraîchissement bioclimatique en gagnant entre -3°C à -8°C en zone tempérée et entre -10°C à -20 °C en zone tropicale ou chaude. Le bambou peut être cultivé sans pesticides ni engrais chimiques, ne nécessite pas de replantation et a un cycle de maturité moyen de 3 à 4 ans. Cette croissance rapide du bambou permet de pouvoir l’utiliser pour certains travaux en remplacement des arbustes et arbres qui mettent plus de temps à mature dans la nature et dont l’exploitation entraîne la déforestation et la dégradation de l’environnement.

Sur le plan économique : Qualifié “d’or vert” en général et de “balle d’argent” pour le design et l’architecture, le bambou présente un énorme potentiel de développement économique, de la matière première aux produits finis (UNCTAD, 2022). Sa culture peut représenter une source de revenus non négligeable.

Sur le plan social : L’INBAR et d’autres organisations intergouvernementales (CIFOR), ainsi qu’une série d’organisations non gouvernementales (ONG), ont montré empiriquement que le secteur du bambou pouvait contribuer de manière significative à l’amélioration du niveau de vie et des moyens de subsistance des populations rurales pauvres (INBAR, 2011). Ces études ont identifié des avantages mesurables à long terme de la culture, de la transformation et de la commercialisation du bambou dans des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Pourtant, le bambou reste une ressource sous-exploitée dans de nombreux pays en développement car l’activité de transformation du bambou en produit fini reste peu comprise.

  • LES PRODUITS ISSUS DU BAMBOUS

Le bambou est donc une solution pour les pays en voie de développement notamment le Cameroun qui présente un contexte économique et social marqué par une forte prévalence de la pauvreté, des revenus faibles et un taux d’inflation important.

25 Juil 2022
LES GAZ A EFFET DE SERRE

LES GAZ A EFFET DE SERRE

Les gaz à effet de serre (GES) ont un rôle essentiel dans la régulation du climat. Sans eux, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C au lieu de +14 °C et la vie n’existerait peut-être pas.  Toutefois, depuis le XIXe siècle, Lhomme a considérablement accru la quantité de GES présent dans l’atmosphère. En conséquence, l’équilibre climatique naturel est modifié et le climat se réajuste par un réchauffement de la surface terrestre.

Qu’est-ce que l’effet de serre

L’effet de serre est un processus naturel résultant de l’influence de l’atmosphère sur les différences flux thermique contribuant aux températures de notre planète la terre. L’effet de serre s’est popularisée dans le cadre de la vulgarisation du réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre qui absorbent une partie du rayonnement thermique infrarouge émit par la surface et réémettent ce rayonnement dans toutes les directions. Les principaux gaz sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux aussi appelé protoxyde d’azote(N2O) et l’ozone(O3) et les chlorofluorures de carbone (CFC). Qu’elles sont donc les causes et conséquences de ce phénomène ? Notre travail consistera donc dans un premier temps à donner les causes des gaz à effet de serre, et dans un deuxième temps de donner les conséquences de ce gaz et en fin donné les solutions pour les réduire.

I-CAUSES

Les activités humaines sont à l’origine de l’accroissement du phénomène que l’on nomme “effet de serre”. L’effet de serre est déséquilibré par notre besoin massif en énergie. La population humaine et les activités industrielles ne cessent de s’accroître. L’atmosphère est dès lors de plus en plus concentrée en gaz à effet de serre. L’activité anthropique est la principale cause du réchauffement climatique. On peut citer entre autre les émissions de :

  • Dioxyde de carbone : ce gaz provient principalement des foyers industriels, des ménages et des trafics routiers. Il résulte essentiellement de la combustion des énergies fossiles et du changement d’utilisation des sols (agriculture et la déforestation). Il est surtout issu du secteur de transports (combustion de carburants), de l’industrie (utilisation d’énergies fossiles) et des habitats (utilisation d’énergie pour le chauffage, l’éclairage,). Il est émis à chaque fois qu’il y’a une combution.la concentration de CO2 dans l’aire depuis 1850 à augmenter de 30% le CO2 présent dans l’atmosphère reste environs de 100 à 200ans mais la durée du séjour est variable.
  • Méthane: ce gaz provient des élevages de bovins de bovins, des décharges publiques et par la fermentation des marais. Il est émis lors de la dégradation microbienne de substances organiques en milieux anaérobie. Il est libéré dans l’atmosphère quand la matière organique se décompose dans des environnements avec de faible niveaux d’oxygène. Il contribue fortement à l’effet de serre tandis que sa durée de vie dans l’atmosphère est de l’ordre de la décennie.

La concentration en méthane dans l’aire va plus que doublée depuis 1850.

Il a un effet de serre 30 fois plus puissant que le CO2.

Le méthane reste environ de 12 ans dans l’aire avant de disparaitre.

  • Oxyde nitreux : il provient d’épandages d’engrais sur les surfaces agricoles. Il est également produit naturellement par les océans, par les bactéries dans le sol et par les déchets d’origine animale. Il est retrouvé lors des processus de dégradations microbiennes dans le sol et dans les eaux. Il reste 150 environs dans l’aire.
  • Ozone: l’ozone est un gaz proche du sol qui est un polluant secondaire qui forme à partir d’oxydes d’azote et des composée organiques volatils sous l’action de la lumière du soleil. Il provient des trafics, des industries et de l’artisanat.
  • Chlorofluorures de carbones : Ces gaz sont émis lors de l’utilisation et de l’élimination incorrectes de produits contenants des CFC.

II-LES CONSEQUENCES

Si l’on ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, la température sur Terre augmentera de 4 ° par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin du siècle, entrainant des impacts telle que :

  • Des évènements métrologiques extrêmes
  • Les vagues de chaleur seront plus fréquentes, les vagues de froid moins fréquentes sur la majeure partie de la planète.
  • Les fortes pluies risquent de provoquer des inondations poussant les populations à fuir leur domicile, et détruisant les habitations et la baisse de rendement des récoltes.
  • Fonte des glaces
  • Le volume global des glaciers, à l’exception de l’Antarctique, devrait baisser de 15 à 55 %
  • Les populations humaines seraient évidemment touchées par le réchauffement climatique, la hausse du niveau de la mer entrainant la disparition d’importantes métropoles et de vastes portions de terre et qui provoquera la migration des populations, mais aussi la modification des courants océaniques
  • Biodiversité

Risque accrus d’extinction pour de nombreuses espèces (animales ou végétales) qui ne pourront pas se déplacer assez vite pour s’adapter. 20 à 30% des espèces animales et végétales sont menacées d’extinction en cas de hausse des températures de 1,5 à 2,5° par rapport aux 20 dernières années du XXe siècle. La hausse des températures provoque la prolifération des insectes propageant des maladies infectieuses, qui survivent mieux dans des milieux chauds et humides.

  • Impact socio-économiques
  • La sécurité alimentaire sera affectée notamment dans les régions dépendant de la pêche.
  • Baisse des rendements céréaliers (blé, riz, maïs) dans les régions tempérées et tropicales.
  • Baisse des ressources d’eau potable dans les régions subtropicales sèches
  • Une malnutrition accrue, un nombre plus important des décès, les maladies et les accidents
  • L’aggravation des conséquences des maladies diarrhéiques et la multiplication des affection cardio-respiratoires liées aux longues périodes de canicules associées à une dégradation de la qualité de l’air

 

  • Risque accrus dus aux inondations, glissement de terrain tempête
  • Hausse des déplacements de population.
  • Risques de conflits accrus pour l’accès aux ressources.

 III. SOLUTIONS                              

L’effet de serre, lié aux activités humaines, a déjà provoqué une augmentation de la température de 1°C environ par rapport à l’ère industrielle. Certains changements climatiques sont déjà visibles mais leurs impacts sont encore faibles. C’est pourquoi il est impératif d’agir vite et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Plus le changement climatique sera important, plus l’équilibre de nos écosystèmes sera menacé.  Les Meilleure solution pour réduire les gaz à effet de   serre sont entre autre :                                         

 

  • La foret, un puits de carbones naturels à exploiter :En croissant, les végétaux absorbent le gaz carbonique (CO2) pour fabriquer de la matière organique(et relâchent de l’oxygène lors du processus).Les forêts sont à ce titre un gigantesque « puits de carbones naturels ».On estime aujourd’hui qu’un quart environ des émissions humaines de CO2 sont ainsi absorbées par la végétation .le bois peut d’ailleurs être considérer comme une énergie renouvelable ,tant que la croissance de nouveaux arbres compense les émissions liées à sa combustion. La reforestation peut même permettre des piéger des grandes quantités de carbone supplémentaires
  • La lutte contre la déforestation permet-elle d’éviter de relâcher les grandes quantités des carbones qui y étaient stockées La lutte contre les changements climatiques ne se limite pas uniquement à la réduction des combustibles fossiles pour la production d’Energie ou le transport. Dans son plus récent ouvrage, Drawdown, le réputé écologiste américain      Paul Hawken propose 80 solutions scientifiques pour les diminuer les gaz à effet de serre, validées par 70 chercheurs. Parmi toutes ces solutions, celle qui vient en tête de liste en termes de gain pour contrer le réchauffement climatique est :
  • La compensation carbone: elle consiste à contrebalancer ses propres émissions de CO2 par le financement de projets de réductions d’autres émissions ou de séquestration de Carbonne. Elle est un des outils disponibles pour atteindre la neutralité carbone dans le cadre de l’atténuation du réchauffement climatique.
  • L’économie circulaire : nous pouvons à notre échelle modifier nos modes de consommation pour lutter contre le réchauffement climatique. En s’appuyant sur le principe des 3 R : Réduire, Réutiliser et Recycler
  • Privilégier des transports écologiques comme la marche, le vélo, le vélo électrique ou les transports en commun à la voiture pur réduire les émissions de gaz à effet de serre

En somme, il était question pour nous de donner les causes, conséquences et proposer quelques solutions. Par ailleurs l’inaction coutera très cher en 2100, selon le rapport Stern, si rien n’est fait, le réchauffement climatique coutera 5500 Milliards d’euros, soit plus que les deux guerres mondiales et la récession des années 30 réunies.

BIBLIOGRAPHIE ET SITE INTERNET :

4e rapport du GIEC (groupement sur l’évolution du climat)

Numéro spécial de sciences et vie sur le climat paru en 2007.

Site du réseau action climat France (ensemble d’origine) des questions réponses sur l’impact des changements climatiques : www.rac-f.org

Site sur le ministère du l’écologie : http:// WWW.developpement-durable.gouv.fr

20 Juil 2022

Fiche Technique : Culture bio de l’oignon, une filière rentable et durable.

L’oignon est une plante (liliacée) potagère du genre ail, dont le bulbe, d’une saveur et d’une odeur fortes et piquantes, est très employé en cuisine ; le bulbe lui-même. (L’oignon est une plante bisannuelle bulbeuse très anciennement cultivée.)

L’oignon est principalement cultivé pour la production d’un bulbe sec destiné à la consommation humaine. Le bulbe entier est utilisé frais, dès la récolte ou après quelques mois de conservation, comme condiment et pour faire des sauces. Il est consommé cru en salade ou cuit en mélange avec d’autres légumes. D’autres parties de la plante sont utilisées : les feuilles, récoltées vertes, fraîches ou séchées, et les lampes florales avant épanouissement de l’ombelle.

Culture d’oignon

L’oignon se développe bien en zone tropicale sèche de basse altitude, plus précisément en climat sahélien. La température optimale préférée varie entre 10°C et 37°C, avec une pluviométrie moyenne comprise entre 600 et 800 mm pendant le cycle de culture. Le pH convenable est proche de la neutralité (6,5 à 7,8). Au Cameroun, la culture d’oignon est assez sollicitée par les agriculteurs des régions de l’Extrême-Nord et du Nord du pays, les deux principaux bassins de production au Cameroun.

Comment Cultiver l’oignon bio

L’aménagement du terrain s’effectue 1 mois avant la mise en place définitive. Elle se traduit par le défrichage du site, le nettoyage, le labour. Le labour se fait en formant les billons ou des planches. Incorporer si possible 20 à 30 tonnes de fumier bien décomposé par hectare.

Confectionner des planches de 1 m de largeur et 10-20 cm de hauteur et de longueur variable si vous aller irriguer par aspersion, ou des billons de 10 à 20 cm de hauteur si vous allez pratiquer une irrigation par gravitation. Les billons ou les planches seront séparés entre elles de 50 cm. Pour réussir dans la culture de l’oignon, voici pour vous une fiche technique qui pourra vous aidez à vous lancer dans cette spéculation.

Cycle de croissance de l’oignon
  1. Préparation du sol

Commencer la préparation du sol environ 1 mois avant la date présumée pour la mise en place définitive. Les opérations sont les suivantes : 

  • Défrichage et nettoyage : défricher le site, entasser et brûler localement les branchages ;
  • Labour : labourer en formant des casiers, des billons ou des planches, et en veillant à ce que la profondeur de labour ou la hauteur des planches soit d’environ 15 à 30 cm. Si le sol est trop tassé, le bulbe se formera mal. Si le sol est trop humide, il peut provoquer le pourrissement du bulbe.

 

  1. Les semis

Il y a trois modes de semis de l’oignon : 

  • Le semis direct, qui se fait de novembre à mi-décembre : rendement légèrement moins élevé ;
  • Le semis en pépinière, entre novembre et décembre : rendement moyen ;

Le semis à partir des bulbilles : rendements plus élevés, mais avec plus de contraintes, car les bulbilles (petits oignons) sont d’abord récoltées, conservées et ensuite replantées.

Astuce ! Ne pas cultiver l’oignon sur une parcelle qui vient de recevoir l’oignon. Le meilleur précédent cultural est une céréale.

Différentes variétés d’oignon

Les oignons bruns : Les oignons bruns ont la peau brune et une chair crémeuse, et ont plus de goût que les oignons blancs. Les oignons bruns se conservent bien.

Les oignons rouges : Les oignons rouges sont assez doux pour se manger crus dans les salades et les sandwichs, mais on les utilise également souvent dans les plats cuisinés. Leur chair est d’un rouge violacé, et on les appelle parfois oignons espagnols ou à salade. Les oignons rouges sont plus épicés que l’oignon espagnol à peau blanche ou jaune proprement dit, qui a une saveur encore plus douce.

Les ciboules : Les ciboules ou oignons verts sont des oignons non matures avec un bulbe semi-développé ou non formé. On peut les trancher finement et les servir crus en salade ou comme garniture pour les aliments chauds. Ils sont aussi bons cuisinés et on en ajoute souvent dans les sautés et autres plats asiatiques. Les ciboules sont aussi appelés oignons verts ou oignons d’hiver.

Les échalotes : Les échalotes poussent en grappes, de la même manière que l’ail. Leur peau est légère et brune, et leur chair est blanche ou violacée. Les échalotes ont une saveur délicate, mais distincte et délicieuse, qui définit de nombreuses sauces et plats braisés français. L’échalote ne doit pas être confondue avec l’oignon vert, auquel certains cuisiniers se réfèrent à tort en tant qu’échalotes.

Les oignons doux : Les oignons doux comme le vidalia, le wallawalla ou le maui sweet ont la peau blanche ou beige et sont généralement plus gros et parfois plus plats que les oignons jaunes classiques. On les consomme crus dans les salades et les sandwichs, ils sont également bons cuits au barbecue.

Les oignons blancs : Les oignons blancs ont la peau et la chair blanches, et sont plus doux que les oignons jaunes. Ils sont adaptés pour les salades ainsi que pour la cuisson.

Les oignons jaunes : Les oignons jaunes sont une forme pâle des oignons bruns avec la peau brun-jaunâtre et une chair blanche crémeuse., Ce sont les oignons les plus populaires en cuisine. Leur saveur varie de piquante à presque sucrée, et ils supportent la cuisson longue parfois nécessaire pour les soupes et les ragoûts.

  1. Pépinière

Les plantes qui passent par la pépinière arrivent à maturité légèrement plus tôt que celles qui ont été mises en place directement. Les opérations à effectuer pour la mise en place de la pépinière sont : 

  • Confection de casiers dont la largeur est comprise entre 1,2 et 1,5 m. cette largeur est de 2,5 m et la hauteur de 10 à 15 cm ;
  • Apport de fumier (bouse de chèvre, mouton ou bœuf) bien décomposé auquel on ajoutera 2 kg/are (100 m2 ou 10 m x 10 m) de l’engrais 20-10-10.

Il faut semer en pépinière en octobre –décembre. Le séjour en pépinière est de 4 à 6 semaines. Le semis en pépinière se fait soit à la volée, soit en ligne. S’il fait en ligne (ce qui est préférable), il faut semer dans des microsillons parallèles, distantes de 5 cm, tracés à l’aide d’un bâton de la taille d’un bic, et à une profondeur de 1 cm. Recouvrir de sable ou de terre fine et tasser fermement. 

Arroser 1 fois/jour.

Il faut environ 5 g de semences pour une surface de 1m2. Or, il faut une surface de pépinière de 100 m2 pour ensemencer 1 ha d’oignons, soit 500g de semences à l’origine.

Cinq semaines plus tard, les bulbilles seront prêtes à être repiquées en champ. La quantité de bulbilles qu’il faut pour 1 ha d’oignons est de 3 à 5 kg.

Eviter des pépinières trop denses en démariant à la levée pour permettre aux plants d’être vigoureux.

  1. Repiquage

Procéder au repiquage après environ un mois de séjour en pépinière, quand le plant a déjà 10 à 15 cm. En saison sèche, il faut repiquer entre les mois d’octobre et novembre, pour que la récolte se fasse avant la fin de la saison sèche.

L’oignon de saison sèche se cultive entre les mois d’octobre et avril. Cette saison s’est étalée sur 7 mois et pendant ce temps, le paysan ne pourra cultiver l’oignon qu’une seule fois sur le même terrain. C’est à lui d caler son cycle à sa convenance.

Pour repiquer :

  • Arroser abondamment les casiers avant de procéder à l’extraction des plants;
  • Eviter de casser les feuilles ou d’écraser les plants;
  • Exposer ensuite les plants au soleil pendant quelques temps;
  • Au cas où la pépinière est loin du champ, arranger les plants dans un carton, les couvrir avec un sac de jute mouillé;
  • Il est parfois nécessaire d’arroser les casiers en pépinière avant d’arracher les plants;
  • Un ombrage est nécessaire pour diminuer l’évapotranspiration des jeunes plants (perte d’eau pendant les heures chaudes). Supprimer l’ombrage progressivement 10 à 14 jours après le semis. 

Quelle est la densité de semis ?

500 000 à 700 000 plants/ha. Cette densité est obtenue avec les écartements suivants : 

  • Lignes jumelées distantes de 15 centimètres ;
  • Espacement entre 2 plants : 10 centimètres ;

Pour semer en direct dans le champ, il faut le faire en novembre- mi-décembre.

Durée du cycle : le cycle végétatif varie de 3 mois à 3 mois et demi après le repiquage soit 4 mois et demi à 5 mois de la pépinière à la récolte. Pendant la saison sèche qui va d’octobre à mai dans les zones sahéliennes, le paysan peut faire une seule culture en calant son cycle sur 4 à 5 mois. Une culture de saison des pluies est également possible.

  1. Entretien 
  • Irriguer une fois par semaine s’il y a un besoin d’apport en eau. Il est parfois préférable de faire une irrigation tous les quatre jours ;
  • Désherber chaque fois que cela s’avère nécessaire car le feuillage de l’oignon couvre mal le sol. Faire attention de ne pas blesser les bulbes au cours du désherbage ;
  • Arrêter l’irrigation environ 10 à 15 jours avant la récolte.

NB : Ne surtout pas utiliser de désherbage chimique dans le cadre de la production biologique.

  1. Fertilisation

Nous vous recommandons d’utiliser du compost en lieu et place d’urée ou de tout autre engrais chimique. Les apports d’urée augmentent légèrement les rendements mais les bulbes produits ne se conservent pas longtemps. Contrairement à la production biologique où les bulbes se conserverait plus longtemps pour attendre la meilleure période de vente. Pour plus de détaille sur ce point, veillez nous laisser un message et nous mettrons à votre disposition la documentation nécessaire.

  1. Protection phytosanitaire

En cas d’attaque de champignons, les feuilles présentent des taches blanches ou jaunes et en cas d’attaque des mouches et autres insectes, on remarque leurs piqûres ou des taches sur les feuilles. Nous préconisons l’utilisation d’insecticide respectueux de l’environnement.

  1. Récolte

Récolter entre 3 mois à 3 mois et demi après le repiquage, quand les feuilles jaunissent ou quand les feuilles se courbent au niveau du collet (Voir cycle de croissance de l’oignon plus haut).

Pour ce qui est de la récolte proprement dite, plusieurs techniques s’offrent à nous.

  1. Il faut arrêter l’irrigation environ 10 à 15 jours avant la récolte pour les zones sableuse tel que les départements du Mayo Sava, le Diamaré ;
  2. Il faut irriguer un à deux jours avant la récolte pour des terre mixte (sablà-argileuse)

 3. Il faut inonder la parcelle pour ramollir la terre 12h avant la récolte pour des sols argileux à l’instar du bassin agricole de Makary dans le Département Logone et Chari.

Comment récolter ?

  • Soulever le bulbe de terre ;
  • Après la sortie de terre, laisser les bulbes se ressuyer ;
  • Couper les feuilles à 2 cm au-dessus du bulbe ;
  • Conserver les bulbes dans un endroit aéré ;
  • Ne pas blesser le bulbe, évité de faire de gros tas (risque de chocs);
  • Ne pas couvrir les tas;
  • Stocker sous un arbre ou sous un hangar

Quels sont les rendements ?

10 à 20 tonnes en moyenne à l’hectare en milieu paysan. Ces rendements peuvent, dans des conditions de bonne conduite de la culture et avec des variétés meilleures, atteindre 40 à 70 tonnes à l’hectare.

  1. Conservation 

 La conservation de l’oignon pose d’énormes problèmes. 

  • Les oignons se conservent dans un local sec, aéré, et en couches superposées. Il faut effectuer des passages réguliers pour éliminer les bulbes pourries ou détériorées ;
  • La durée de conservation varie entre 4 à 8 mois selon les variétés. En conservation artisanale, on peut atteindre 5 à 6 mois ;

 

14 Juil 2022
Le Neem de son nom scientifique « Azadirachta indica »

Le Neem de son nom scientifique « Azadirachta indica », couramment appelé « Gagné », élu arbre du 21e siècle par l’ONU. Voici pourquoi !

Le Neem est un arbre issu de la famille des acajous. Il est aussi nommé l’arbre miracle, l’arbre universel, l’arbre sacré. Il a été surnommé par l’Organisation des Nation Unies « l’arbre du 21e siècle ». Cet arbre qui soigne presque toutes les maladies est présent dans presque toute les Régions du Cameroun. Utilisé en Inde depuis des millénaires, l’Azadirachta indica qui signifie littéralement « arbre libre » ou margousier est maintenant connu dans le monde entier pour ses vertus médicinales. Ses nombreuses propriétés bienfaisantes lui confèrent une place importante dans l’Ayurvéda (l’Ayurveda est un type ancien de guérison et de médicine traditionnelle. La médicine ayurvédique met l’accent sur l’harmonie et l’équilibre de l’esprit, de l’âme, de l’environnement et du cosmos). En inde, il est considéré comme « arbre sacré » et « la panacée dans toutes maladies ».

Le neem (Azadirachta indica) est un arbre très prisé dans tout le Sahel, et non sans raison. C’est un arbre qui ne pousse qu’en région chaude à températures moyennes annuelles de 21-32 °C. L’espèce est connue pour sa résistance à la sécheresse. Il peut tolérer des températures très élevées mais ne tolère pas une température inférieure à 4 °C. Normalement, il se développe dans les régions où les conditions sont sub-arides à sub-humides, avec des précipitations annuelles de 400–1 200 mm. Il peut se développer dans les régions avec une pluviométrie annuelle inférieure à 400 mm, mais dans ces cas, il dépend en grande partie du niveau de l’eau souterraine.

Riche en azadirachtine, l’huile extraite des graines est aussi utilisée comme vermifuge, mais présente une toxicité importante chez l’humain. Cette huile, appelée huile de neem et obtenue après une pression à froid des graines, présente la particularité d’être très chargée. Il convient de procéder à une clarification, pour espérer obtenir un produit d’une qualité acceptable.

I- LES BIENFAITS DU NEEM

  • Dans le domaine agricole

L’usage du neem dans le domaine agricole est d’une efficacité remarquable en qualité d’insecticide. L’huile de neem est un produit naturel ayant une action extrêmement toxique et non mutagène sur les insectes, mais inoffensif pour les animaux à sang chaud et les hommes. Les substances actives, qui éliminent radicalement les larves de moustiques, se dégradent par ailleurs rapidement sous l’action des rayons du soleil, il est un agent efficace pour combattre les insectes ravageurs dans les arbres. Utilisée en pulvérisation, l’huile est obtenue à partir du fruit de l’arbre. Les plantations de neem forment des brise-vent qui protègent les cultures de mil, de sorgho et d’autres végétaux contre les vents du désert. C’est pourquoi notre organisation promeut sa plantation à travers ses nombreuses campagnes de sensibilisation et de reboisement à l’instar de l’opération un élève, un arbre.

  • Dans le domaine de la médecine traditionnelle

L’Afrique souffre depuis longtemps du fléau du paludisme. Les vertus du neem sont un allié de taille qui permet de lutter contre plusieurs maladies, à travers l’élaboration du sirop de neem administré aux enfants. Et dans la pharmacopée traditionnelle, ce sont les feuilles de l’arbre que les populations locales font bouillir dans l’eau. Ces infusions font ainsi office de nivaquine. Les feuilles peuvent être utilisées comme antiseptique. Il renforce les cheveux et favorise sa croissance, les feuilles sont excellentes pour les soins de la peau, il contient un haut niveau d’antioxydants qui aident à protéger la peau contre les dommages environnementaux et le vieillissement. Les graines et l’huile sont utilisées comme moyen de contraception ou comme abortif. Chez les enfants, l’huile de neem est toxique et peut conduire à la mort. L’huile contient de l’acide gras et de la vitamine E qui est absorbée facilement par la peau, elle contribue à rajeunir les cellules de la peau et à restaurer son élasticité. Excellent exfoliant, l’huile de Neem resserre les pores et élimine les impuretés lorsqu’elle est utilisée comme masque, c’est un excellent guérisseur des infections fongiques de la peau.

 

 

 

Jus de Neem
Huile de Neem

Traditionnellement, les petits bâtons du neem sont mâchés pour nettoyer les dents. Ces bâtons du neem constituent en réalité des brousses a dent aux nombreux vertus médicinales. Cela permet de réduire la plaque dentaire, les dentistes reconnaissent que l’usage des petits rameaux de neem pour brosser les dents est efficace dans la prévention des maladies parodontales. C’est cette tige qui sert généralement de cuire dent dans le grand nord et vous laisse une agréable sensation dans la bouche.

Comme produit cosmétique, le neem a des vertus hydratantes, nourrissantes, régénérantes, émollientes et restructurantes. C’est un produit de beauté très prisé en inde, son pays d’origine. Il calme toutes les démangeaisons provoquées par des piqures d’insectes ou des mycoses. La poudre de feuilles de neem fait partie de la composition de nombreuses crèmes pour le visage et le corps.

Crème du neem
Feuille et fruit du neem

3-Sur le plan alimentaire

Les pousses tendres et les fleurs de l’arbre de neem sont consommées comme un légume en Inde. Un plat appelé “Veppampoo charu”, utilisant la fleur de neem, est préparé dans le Tamil Nadu. Au Bengale occidental, les jeunes feuilles de neem sont frites dans l’huile avec de petits morceaux d’aubergine (brinjal). Le plat est souvent le premier élément lors d’un repas bengali et sert d’apéritif. Il est consommé avec du riz. Fraîches, les feuilles au goût amer sont utilisées dans la cuisine cambodgienne en salade “nhoam sdaw”.

Fleur de Neem

II- LES EFFETS SECONDAIRES DU NEEM

Bien que le neem est un arbre miraculeux, ses suppléments sont probablement toxiques lorsqu’ils sont pris par voie orale à court terme pour les adultes, mais ne doivent pas être utilisé chez les enfants en excès. Le neem peut augmenter l’activité du système immunitaire ; il est essentiel que les personnes atteintes de maladies auto-immunes (telles que la sclérose en plaques, le lupus et la polyarthrite rhumatoïde) fassent preuve de prudence lorsqu’elles utilisent du neem. Les personnes qui prennent des médicaments contre le diabète doivent consulter leur médecin avant d’utiliser du neem. Comme le neem peut réduire le taux de sucre dans le sang, l’utilisation du neem en combinaison avec des médicaments contre le diabète peut faire chuter le taux de sucre dans le sang à des niveaux dangereusement bas.

08 Juin 2022

Le polyter : solution idoine pour une agriculture durable en zone désertique

        « L’agriculture mondiale va devoir relever un défi colossal, produire près de 50% de nourriture en plus d’ici 2030 et doubler la production à l’horizon 2050 » alertais l’OCDE en 2010. Selon l’organisation de coopération et de développement économique, il faudra ‘‘probablement y parvenir avec moins d’eau’’ car 70% de consommation mondiale d’eau est faite par l’agriculture. C’est avec ce défi planétaire à l’esprit que Philippe Ouaki Di Giorno, agronome et chercheur passionné a inventé un procédé appelé « polyter » qui pourrait littéralement sauver la planète en remédiant aux pénuries d’eaux dans les pays du sud et du gaspillage dans les pays du nord. Surnommé le ‘‘magicien du Gers’’, Philippe Ouaki a développé une technologie agricole de rupture il y a 25ans qui permet de végétaliser les déserts, cultiver les terres les plus capricieuses et économiser l’eau. Cette technologie pourrait être une solution efficace pour la lutte contre le réchauffement climatique, la désertification, la sècheresse, le stress hydrique, mais surtout pour révolutionner l’agriculture dans les régions chaudes et désertiques du monde. 

Le polyter, qu’est-ce que c’est ?

         Le polyter est un hydro rétenteur fertilisant organique qui se présente sous forme des petits granulés provenant de la chimie organique. Au contact de l’eau, il a la faculté d’absorber jusqu’à 300 fois le poids initial de chaque graines d’une façon spectaculaire et la transformer en solide. Pour stopper la désertification en restaurant les terres dégradées, la technologie polyter pourrait être un atout considérable car elle a de nombreux avantages environnementaux, agricoles et économiques. Il permet d’économiser plus de 50% d’eau et des produits de fertilisations car, lorsqu’une plante est arrosée, elle absorbe seulement 20% de l’eau mais avec le polyter, 97% de l’eau arrosée est retenu par celle-ci. Le polyter contient des oligo-éléments organique et du polyacrylate de potassium qui augmentent la richesse du sol et améliore sa structure. Il permet aux plantes de résister contre les intempéries du climat, contre les maladies et les ravageurs. Le polyter augmente la surface de la racine donc la plante est plus résistante et possède plus de ressources et de surface utile. Il enrichit la structure du sol en favorisant le développement des organismes indispensable pour une terre saine.

Le polyter favorise une précocité du développement de la plante et dont du fruit.  La plante au contact du polyter va donc absorber un maximum de capacité en eau pour le garder en terme de garde-manger disponible. Pendant la période où nous ne pouvons pas apporter d’eau aux plantes, le polyter va créer un tampon qui va permettre aux plantes de ne pas vivre le stress hydrique et restituer tout ce qu’il contient à la plante. Il permet à la plante d’avoir en sa disponibilité tout l’eau nécessaire pour pouvoir croitre et se développer.

Rôle du polyter

        La particularité du polyter est qu’il se greffe aux racines et fait partie de la plante étant donné qu’il est pratiquement organique, il y a donc greffage naturel entre la racine et le polyter. L’élément le plus important est que à l’intérieur du polyter, il y a une vraie quantité d’engrais, de fertilisant équilibré qui sont fait spécifiquement pour nourrir la plante et le développement racinaire. Pour avoir des belles plantes, il faut un développement racinaire fort, important et en profondeur. Le polyter permet un rendement de 50 à 300 % sur certaines cultures, il est devenu une matière réactive qui permet réellement de faire pousser les plantes beaucoup plus vite naturellement. Ultra-absorbant comme des éponges au contact de l’eau, il permet de retenir et de stocker le liquide. Le polyter fusionne ensuite avec la racine qui se développe plus vite en profondeur. La plante a comme un baluchon en eau, en fertilisant et en garde-manger. Grâce à cela, la moindre problématique de variation de température, d’apport d’eau ou non n’affecte pas la plante. Le polyter est considéré comme un antidote pour les problèmes de sécurité alimentaire dans le monde, l’antidote au niveau des problèmes de règlement climatique, de reforestation, de stabilisation du climat et du sol.

Les régions septentrionales du Cameroun traversent actuellement une importante période de sécheresse et de désertification. L’eau se fait de plus en plus rare, les barrages enregistrent le taux de remplissage historiquement bas.  La nappe phréatique s’affaisse dans ce contexte, l’optimisation et la sauvegarde de l’eau dans le processus de production agricole devient une nécessité. Le nombre de la population ne cesse de croitre et les ressources naturelle s’épuisent chaque jour. L’avancée du désert menace les deux régions du Nord et de l’Extrême- Nord du pays, le climat devient de plus en plus aride et le sol pauvre. Le polyter pourrait donc résoudre ces problèmes environnementaux et agricoles du septentrion en assurant la sécurité alimentaire, en augmentant les surfaces arables, en diminuant les apports en eaux et en fertilisants, favorisant la germination et le développement végétal. Les plantes pourront ainsi bien se développer malgré les intempéries du climat et le manque d’eaux. Le polyter peut être utilisé dans les cultures vivrières, dans la production agro-industrielle et fruitière ainsi que dans le reboisement. Le polyter pourrait ainsi stopper l’avancement du désert en favorisant le reboisement et booster la production dans les zones non fertiles et désertes tout en restaurant la stabilité du sol et l’équilibre écologique.

         Face à tous ces problèmes environnementaux qui menacent les régions du septentrion, la Société Coopérative avec Conseil d’Administration pour le Reboisement et le Développement Durable (COOP CA-REDD) a pris les choses en main pour expérimenter cette précieuse technologie polyter afin de lutter contre la désertification. Le président de la COOP CA-REDD Mr ABAKACHI ABICHO était personnellement sur le terrain pour planter des arbres fruitiers dans un verger en utilisant le polyter. Etant donné que les arbres mettent beaucoup de temps à pousser, l’utilisation du polyter permet d’avoir des bons résultats en peu de temps. Les arbres vont donc avoir à leur disposition toutes les ressources dont ils ont besoin pour un bon démarrage, puis croitre rapidement et se développer harmonieusement.

Comment utiliser le polyter?

 Juste une pincée de polyter introduit dans un litre d’eau, suffit pour fertiliser une plante. Apres avoir creusé une fosse et ajouter de l’eau pour humidifier le sol sec, le polyter gonflé a été disposé autour des racines avant d’être couvert par la terre. En grandissant, ces granulés s’accrochent aux racines et pompent l’eau qu’ils contiennent. Ainsi 97% de l’eau versé sur les plantes seront absorbé et on aura quasiment aucune perte en eau et les plantes se développeront rapidement sans problèmes. Les plantes ne craignent plus les changements climatiques et se développent sans stress hydrique avec une production florale et fruitière beaucoup plus importante.

 

Rapporté par: BENTOU TEPONDO Josephine, Environementaliste