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|   Arbres déjà plantés 10000
07 Nov 2023

La Coop-CA REDD lance une formation à la fabrication du compost dans le Département du Logone et Chari pour réduire l’utilisation des engrais chimiques et favoriser une agriculture plus durable.

Logone-Birni, le 07 novembre 2023

La Coop-CA REDD, en collaboration avec le PROLAC, a entamé aujourd’hui une formation essentielle dans la commune de Logone-Birni. Cette initiative vise à réduire l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides préjudiciables à l’environnement et à la santé humaine, en faveur de l’utilisation d’engrais verts naturels.

Cette initiative fait suite à la demande du Maître d’Ouvrage, le PROLAC, qui vise à promouvoir des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l’environnement. Dans le cadre de ce programme novateur, la commune de Logone-Birni a été sélectionnée pour être la première commune pilote bénéficiant de cette formation à la fabrication du compost. Les bénéfices écologiques et agricoles de cette technique sont nombreux, et cette formation s’étendra par la suite aux communes de Goulfey et Makary.

Le compostage, processus naturel de décomposition des matières organiques, permet de produire un engrais riche en nutriments et respectueux de l’environnement. Les agriculteurs apprendront les techniques et les bonnes pratiques pour composte dans le but de fertiliser leurs sols de manière durable et écologique.

La Coop-CA REDD a souligné l’importance de cette formation en termes de transition vers une agriculture plus respectueuse de la biodiversité et moins dépendante des intrants chimiques. Les engrais verts générés par le compost favoriseront la fertilité des sols et amélioreront la qualité des récoltes, tout en préservant les écosystèmes locaux.


La Coop-CA REDD espère ainsi encourager une transition vers une agriculture plus respectueuse de la nature tout en garantissant des récoltes de qualité. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.

« Nous sommes ravis de collaborer avec Coop-CA REDD pour offrir cette formation sur le compostage. Nous croyons fermement en l’agriculture durable et respectueuse de l’environnement, et cette initiative est un pas important vers cet objectif », a déclaré le représentant du PROLAC.

Après la phase pilote dans les communes de Logone-Birni, Goulfey et Makary, cette formation sera étendue à toutes les autres communes du Département du Logone et Chari, avec pour objectif ultime de promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement dans l’ensemble de la région.

La Coop-CA REDD et le PROLAC sont convaincus que cette initiative contribuera à renforcer la résilience des communautés locales face aux changements climatiques et à préserver les ressources naturelles précieuses du département de Logone et Chari.

Pour plus d’informations sur la formation à la fabrication du compost et sur les initiatives environnementales de la Coop-CA REDD, veuillez nous suivre sur notre blog vert.

Par Limangana A.

17 Oct 2023

L’importance de la sensibilisation et de l’éducation environnementale

La sensibilisation et l’éducation environnementale jouent un rôle crucial dans la préservation de notre planète. En comprenant les enjeux environnementaux et en adoptant des comportements responsables, nous pouvons tous contribuer à un avenir durable. Cet article explore l’importance de la sensibilisation et de l’éducation environnementale et met en évidence les avantages qu’elles offrent.

©Crédit Photo : https://planete-urgence.org

La prise de conscience

La sensibilisation environnementale permet aux individus de prendre conscience des problèmes environnementaux auxquels notre planète est confrontée. Elle met en lumière les conséquences de nos actions sur l’environnement, telles que la dégradation des écosystèmes, la pollution de l’air et de l’eau, et le changement climatique. En comprenant ces enjeux, nous sommes incités à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement.

 

Le changement de comportement

L’éducation environnementale joue un rôle clé dans le changement de comportement. Elle nous apprend comment réduire notre empreinte écologique en adoptant des pratiques durables, telles que la réduction des déchets, la consommation responsable, l’utilisation d’énergies renouvelables, et la préservation de la biodiversité. Grâce à une éducation environnementale adéquate, nous pouvons tous devenir des acteurs du changement.

 

La protection de la biodiversité

La sensibilisation et l’éducation environnementale sont essentielles pour la protection de la biodiversité. En comprenant l’importance des écosystèmes et des espèces qui les habitent, nous sommes plus enclins à prendre des mesures pour les préserver. L’éducation environnementale nous aide à comprendre les liens complexes entre les différentes formes de vie et à reconnaître notre responsabilité envers elles.

 

La participation citoyenne

La sensibilisation et l’éducation environnementale encouragent la participation citoyenne. En comprenant les enjeux environnementaux, les individus sont incités à s’engager dans des actions collectives, telles que le bénévolat, les initiatives communautaires et les campagnes de sensibilisation. La participation citoyenne renforce la voix des citoyens et favorise la mise en place de politiques environnementales plus efficaces.

Source : https://www.mediaterre.org

Que retenir ?

La sensibilisation et l’éducation environnementale sont des outils puissants pour préserver notre planète. En comprenant les enjeux environnementaux et en adoptant des comportements responsables, nous pouvons tous contribuer à un avenir durable. Il est essentiel de promouvoir la sensibilisation et l’éducation environnementale à tous les niveaux, des écoles aux communautés, afin de créer une société consciente et engagée dans la protection de notre environnement précieux. C’est dans cette démarche que s’est engagé la Coop-CA REDD à travers son « initiative un élève, un arbre » qui est déjà à sa 4e édition, qui l’or de sa 2e édition a été accompagné par l’UNESCO.   

Par Abakachi ABICHO

 

Références :

  • ENVIRONNEMENT, SANTÉ ET SOCIÉTÉ de Lise ESNARD et Sébastien LEBRUN, enseignants de STMS de l’académie de Nantes

Date de publication : Mars 2023

27 Sep 2023

FICHE TECHNIQUE GOMBO

Le gombo, longtemps considéré comme une affaire des seules femmes, est devenu une filière à part entière qui nourrit son Homme et pas que… Comment le faire ? du semis à la conservation, en passant par l’entretien du champ, la récolte, le conditionnement et/ou la transformation, lire l’intégral de notre fiche technique de la semaine consacré à la culture Bio du gombo. Vous pouvez demander et obtenir gratuitement un devis correspondant à votre parcelle.

Le Gombo de nom scientifique Hibiscus esculentus L ou Abelmoschus esculentus, appartient à la famille des Malvacées. Il est une importante source de revenu et contribue à l’alimentation des ménages car, il entre dans la composition de nombreux plats. Il existe plusieurs variétés parmi lesquelles la Rikoto, court trapus et bien gluante et la CLEMSON Spineless long et moins gluant.

Choix et préparation du terrain

Choisir de préférence un sol profond, bien drainé et riche en matière organique pour la culture du Gombo. Les sols argileux ou riches en éléments grossiers sont moins conseillés.

Labour

Le labour doit être profond (20 à 30 cm de profondeur), émietter les grosses mottes de terre puis réaliser des billons d’une hauteur de 30 cm, de 1 m de large et 10 m de long au maximum avec une daba ou une billonneuse tirée par un tracteur.

Semis

Les variétés précoces (pop, puzo, pop-12….) qui arrivent à maturité après 2 à 3 mois sont conseillées. Pour réussir le semis, l’on doit ;

  • Avoir 7 à 10 kg de semences saines et bien triées (test flottaison) ;
  • Faire un semis direct avec un écartement de 80 cm entre les lignes et 50 cm entre les poquets ;
  • Semer 3 graines par poquet à une profondeur de 3 à 5 cm après une bonne pluie ou irrigation ;
  • Remplacer les manquants 5 à 6 jours après le semis ;
  • Semer le gombo après les céréales, le coton ;
  • Ne pas semer le gombo après une culture de la famille des solanacées (piment, tomate, morelle noire, pomme de terre, poivron, etc.) ou encore l’oignon.

Démariage

La levée a lieu 7 à 10 jours après le semis. Après la levée, procéder à un démariage à un plant par poquet, ce qui donne une densité de 20 000 pieds à l’hectare.

Désherbage

Pratiquer un sarclage régulier, surtout en début de culture, pour maintenir la parcelle propre. Deux à trois sarclages sont nécessaires. Le premier sarclage doit se faire une semaine après la levée, le deuxième se fera 3 semaines après le premier sarclage. Le deuxième sarclage doit s’accompagner du buttage.

Irrigation

La culture du gombo doit se faire de préférence en saison des pluies car, les besoins en eau sont élevés durant la végétation et à l’approche de la récolte. Il faut maintenir une humidité constante dans le sol avec des irrigations modérées. L’arrosage doit être régulier le long du cycle cultural, environ deux fois par semaine voir trois fois (saison sèche). Une quantité de 20 litres au mètre carré lors de l’arrosage est recommandée.

Traitement

Procéder systématiquement au traitement des cultures dès l’apparition des boutons floraux 2 fois par semaine pendant 3 semaines. Toutefois, il n’est pas exclu de traiter les cultures en cas d’attaque avant cette période. Le traitement peut être fait à base de produit naturels tel que les extraits de neem, ou de piment (voir fiche technique insecticide bio)

NB : Pour mieux protéger les plants contre ces attaques, il faut nettoyer les alentour du champ, le clôturer pour éviter les dégâts liés aux chèvres, moutons etc.

Fertilisation

Apporter avant le semis, en fumure de fond de la fumure organique, à raison de 10 à 15 tonnes par hectare. L’on peut apporter du compost en période de culture à la dose recommandée.

Récolte

La récolte commence quelques jours après la nouaison. Les cueillettes doivent être entre 3 à 4 jours et acheminées vers le marché.  La meilleure qualité est un fruit tendre, de petite taille. La récolte commence 5-6 jours après l’apparition de la fleur.

Conservation

Le gombo peut être consommé frais ou sec. Le gombo frais doit être consommé dans les trois jours suivant la récolte. Il peut aussi être conserver frais dans le réfrigérateur (5 à 7 jours) ou au congélateur pour une durée plus longue. Aussi ils peuvent être conservés secs. Pour se faire les fruits doivent être coupés en rondelles et posés sur une bâche et exposés au soleil.

 

Par Ismaïl Gouskro

Ingénieur Agro-Economiste

 

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27 Sep 2023

FICHE TECHNIQUE : CULTURE BIO DE LA TOMATE

De son nom scientifique Lycopersicumesculentum, la Tomate considérée à la fois comme étant un légume et un fruit; Elle est très consommée de part le monde entier. De ce fait, la culture de la tomate est très sollicitée dans le monde en général et en particulier au Cameroun par de nombreux agriculteurs.

  • Pépinière
  • Choisir un espace de pépinière à côté d’un point d’eau et proche de la future plantation ;
  • Etablir des planches de 20cm de hauteur et 5 à 10 m de longueur et 1 à 1,2m de large. Bien fragmenter les mottes de terres.
  • 6 à 8 jours avant le semis enfouir les fientes de poule (3-4nkg/m2).
  • Procéder à un semis en ligne espacées de 20 cm dans des sillons de 2 cm de profondeur préalablement tracés perpendiculairement sur les planches. Recouvrir ensuite ces petits sillons et arroser correctement ;
  • Mettre la paille pour que l’arrosage ne déchausse pas les semences, pour la protection contre les fortes insolations.

 

NB : prévoir une ombrière au-dessus des planches.

  • Entretien de la pépinière
  • Eliminer régulièrement les mauvaises herbes ;
  • Arroser 2 fois par jour, le matin et le soir en absence de soleil. En saison de pluies, arrosé seulement s’il n’a pas plu pendant 3 jours successifs ;
  • Après la levée, éclairer les lignes de semis en supprimant les plants malvenus afin de maintenir entre les plants (au stade 3 feuilles) un espace de 7 à 10 cm ;
  • Réduire progressivement l’ombrage ;

Les plants feront 1 mois à 1mois et demi en pépinière

  • Choix du terrain

Le choix du terrain est de préférence un terrain plat ou présentant une pente légère. Les étapes de préparation du terrain sont les suivants :

  • Labour profond de la parcelle nettoyé ;
  • Confection des planches de 1,2 m de largeur, 20 cm de hauteur espacées de 1 m en y incorporant du fumier. Arroser correctement après ;
  • Le repiquage à lieu 1 mois à 1,5 mois après le semis en pépinière, en choisissant les meilleurs plants ;
  • En culture associée, les écartements peuvent varier de 100 cm à 200 cm entre les lignes et 50 cm à 100 cm entre les plants, ceux-ci varient donc en fonction de la culture à laquelle il est associé ;
  • Opération de repiquage
  • Tracer les lignes de semis sur les planches (deux lignes parallèles sur la même planche) espacées de 1 m. Arrosé correctement les lignes de semis ;
  • Les plants seront arrachées délicatement de la pépinière avec une pelle-bêche ou une houe, de façon à ne pas endommager les racines encore fragiles ;
  • Les plants vont ensuite être séparés en enlevant les vieilles racines et la terre autour. Faire de même pour la tige receper le sommet de la plante à environ 3 à 4cm (habillage du plant), de même que les vieilles feuilles gênantes ;
  • Transplanter les plants à écart de 0,5 à 0,7 cm en évitant d’enterrer le collet, puits tasser tout autour ;
  • Arroser correctement après en éloignant le goulot du collet.
  • Entretien de la plantation

 

  • Eliminer régulièrement les mauvaises herbes et effectuer le binage environ 1 mois après plantation pour aérer le sol. On peut éventuellement pailler le sol si possible. Arroser le champ le matin et le soir de préférence en l’absence du soleil.
  • Recourir au tuteurage au début de la nouaison (formation des fruits) pour les variétés à croissances indéterminée, afin de soutenir la tige.
  • Maintenir le rythme d’arrosage en veillant à ce que le sol ne reste pas trop sec.
  • Augmenter le volume d’eau apporté pendant la floraison et la nouaison. Arroser au pied de la plante en évitant que l’eau ne stagne.
  • La taille : la taille permet d’améliorer la circulation de l’air dans la plante et d’éliminer les banches ou feuilles atteintes de la maladie. On a trois types de taille : l’effeuillage, l’écimage (taille des tiges) et l’ébourgeonnage (taille des gourmands) ;
  • L’effeuillage : pour les variétés de type buisson (croissance déterminer), il s’agit de supprimer les feuilles jaunies ou en voie de décomposition. Supprimer les rameaux gênants ou en contact avec le sol. Pour les variétés à croissance indéterminé, il s’agit de limiter le nombre des rameaux, surtout les rameaux inférieurs vieillissants.
  • L’écimage : il s’agit ici de pincer les tiges (tailler les tiges) pour favoriser la croissance des gourmands vigoureux ;
  • L’ébourgeonnage : ici on élimine les petites pousses latérales pour ne laisser qu’une seule pousse (la plus vigoureuse). Pour les variétés à croissance indéterminée, la tige est taillée au stade de 02 grappes de fleurs. On laisse ensuite la pousse à l’aisselle de la dernière feuille qui suit la fleure se développer. Celle-ci sera également taillée au stade de 02 grappes et le même procédé continu. Pour la variété à croissance déterminé, après avoir taillé la tige principale, on laisse se développerdeux gourmands (les plus vigoureux). Ceux-ci seront ensuite taillés au stade 03 grappes de fleurs, puis on recommence la taille en laissant toujours 02 gourmands.
  • Fertilisation
  • Pour la pépinière, enfouir 1 semaine avant le semis 2-3 kg/m2de fientes de poules ou de fumier.
  • Pour la plantation, 1 semaine avant le repiquage enfouir une fumure de fond constituée de fiente de poule ou de fumier (3kg/m2).
  • Densité de semis :

Environ 30 000 plants/ha

  • Traitement phytosanitaire

MALADIES

SYMPTOMES

PROPHYLAXIE

Anthracnose

Attaque les feuilles et entraine leur dessèchement et réduit la surface foliaire pour la photosynthèse  

Neem + Nordox et taille sanitaire

Black-pot(nécrose- apical) 

Desséchement des fruits par la base en laissant un fond noir

La lutte est préventive, et consiste à bien alimenter les plantes en eau régulièrement

Flétrissement

Mort subite

Arrachage du plant et extirpation de la parcelle

Mouches Mineuses

Formation de points blancs sur les feuilles

Piège à mouche +Neem

Chenille, Criquets et insectes

Présence sur les feuilles

Neem

Le mildiou

Apparition des tâches grise sur tige, jeunes fruits et tiges

-Nordox

-taille sanitaire des plants

  • Récolte et conservation :

La récolte commence environ 2 mois après le repiquage et peu s’étaler sur trois (03) mois. Et donc Commencer la récolte lorsque les ¼ des fruits sont rouges. Les fruits mûrs doivent être récoltés en éliminant leur pédoncule et par temps sec pour garantir une bonne conservation qui ne se fait que quelques jours à l’état frais.

 

  • Rendement

Le rendement moyen se trouve entre 20 et 30 t/ha

Par AlhadjiMahamat ABICHO,

Chef de Division Suivi-Evaluation

27 Sep 2023

LES FEUX DE BROUSSES, UN DANGER PERMANENT POUR L’ENVIRONNEMENT !

Les feux de brousses sont des phénomènes destructeurs qui peuvent être engendrés de plusieurs manières. Chaque année, des milliers d’hectares sont perdus à cause d’eux. Des conséquences néfastes en résultent. Nous allons à la suite de ce document découvrir que les solutions existent et que des organismes font de leur mieux pour arrêter ce phénomène dangereux pour l’environnement.

PRESENTATION

Le feu de brousse est un incendie qui se propage sur une étendue. Le feu est une réaction chimique entre trois éléments : de l’oxygène, la chaleur et le combustible. Que l’un des ces trois éléments disparaissent et le feu disparait aussi. Si les conditions sont réunies, le feu peut prendre à peu près n’importe ou et n’importe quand. La plupart des incendies se déclarent se déclarent quand le temps est sec et chaud. Dans la nature, la source se chaleur qui va déclencher un feu peut être naturelle (par la foudre) ou provenir de l’homme (feu mal éteint ou cigarette). Le combustible peut être toute matière inflammable, feuille, herbe sèche, branche, bois. Les combustibles brulent à des températures différentes selon leurs nature, par ce que chaque matière a une température différente d’inflammation propre. C’est le seuil de la chaleur où la matière s’enflamme.

CAUSES

Les activités humaines

  • Brûler des débris : Ils peuvent faire en sorte que les flammes des débris brûlants se propagent dans les forêts, les fermes ou les champs.
  • Défaillance de l’équipement ou étincelles du moteur : Les accidents de voiture sont connus pour déclencher rapidement des incendies. Les petites étincelles du moteur peuvent faire place à de grandes flammes si le véhicule roule dans un champ ou une forêt.
  • Les cigarettes, Feux d’artifice, Incendie criminel.

 

  • Mère Nature
  • La foudre : la foudre peut provoquer des incendies de forêt, en particulier le type de foudre appelé « foudre chaude », qui peut durer relativement longtemps. Lorsqu’elle frappe, elle peut produire une étincelle qui peut mettre le feu à une forêt ou à un champ.
  • Éruption volcanique : La lave brûlante des éruptions volcaniques est également à l’origine des incendies de forêt.

 

CONSEQUENCES

  • Les feux de brousses emportent les habitations, la faune et la flore, ainsi que la végétation
  • Les sols de la zone touchée par l’incendie sont complètement détruits
  • La perte des animaux et végétaux Il est triste mais vrai que les oiseaux, les écureuils, les lapins et d’autres animaux sauvages ne font plus partie de cette grande terre. Les arbres et les plantes aident à produire de l’oxygène dans le monde. Moins il y a d’arbres et de plantes, moins il y a d’air pur à respirer. Sans plantes ni arbres, les animaux qui ont survécu n’ont plus rien à manger.
  • De grandes quantités de fumée sont libérées dans l’air, ce qui rend la respiration difficile et entraîne une pollution de l’air.
  • Malheureusement, des vies humaines sont également perdues dans les incendies de forêt.
  • Les travailleurs agricoles, dont les cultures et les animaux ont été détruits par l’incendie, perdent des revenus et des emplois. Lorsque les gens n’ont pas de travail, l’économie en souffre, ce qui rend la reprise difficile.

 

SOLUTIONS

  • Éviter d’allumer des feux de brousses tardifs, en saison sèches
  • Faire des feux de brousse pendant la saison humide (feu précoces)
  • Dresser un réseau de coupe feux.

CONCLUSION

En conclusion, nous pouvons dire que l’avancé de l’urbanisation joue un grand rôle dans la lutte contre les feux de brousses. Partout dans le monde la lutte contre ce phénomène est organisé et structuré. Mais l’Homme peut avoir recours à des brulages tardifs come en Afrique dans la savane pour régénérer la végétation. Des nombreuses observations démontrent que la pratique généralisée des feux de brousses tardifs en savane conduit d’abord à la régression du couvert ligneux, puis à la formation d’une steppe et aboutit à une formation plus ou moins avancée de la désertification.

Mots clés :  Feux de brousses, Danger, Environnement

 

BIBILOGRAPHIE

FAO (2006) la gestion des feux : recommandations volontaires pour la gestion Des feux. Principe directeur et action stratégiques. Document de travail sur la gestion des feux de brousses FM17F. Rome, Italie

Green walter (1991) lutte contre les feux de forêt : notes techniques à l’adresse des combattant de feux, ONAB-GTZ.

Par Mailaisso Marie Yvone, Ingénieur en environnement

25 Mai 2023

L’ARBRE EN MILIEU URBAIN

La vie urbaine présente bien des attraits et des avantages pour la personne qui y réside, mais elle peut également entraîner de graves conséquences qui menacent notre environnement et notre bien-être, tant physique que mental. Abattre un arbre est une question qui doit être murement réfléchie , que ce soit pour construire une  autoroute, que les feuilles salissent et bouchent les gouttières etc. Il est essentiel de bien comprendre les différentes fonctions que peuvent remplir les arbres et les espaces boisés dans un paysage urbain car, sous bien des aspects, ils permettent de réduire les effets dommageables sur notre environnement (pollution) et notre santé. De plus, non seulement les arbres en milieu urbain remplisent des fonctions écologiques et thérapeutiques, mais ils peuvent aussi contribuer à notre confort et notre sécurité et jouer un rôle social, esthétique et même économique.

 

PRÉSENTATION

Le mot « arbre » est très arbitraire.

Il s’applique à des végétaux de nombreux ordres et familles, dont l’apparence varie énormément : au-delà de l’arbre typique, dote d’un tronc haut et de branches en éventail (comme ce hêtre), le terme désigne aussi les fougères arborescentes, cycas, cactus et plantes succulentes, palmiers, plantes aquatiques…

LES RÔLES DE L’ARBRE EN VILLE

  • Protection de notre environnement et de la biodiversité qui nous entourent 

L’un des plus importants bienfaits que procurent les arbres à notre environnement est certainement la fonction de purificateur d’air : en produisant l’oxygène que tout être vivant respire, en réduisant les gaz polluants ou encore en captant en partie les fines particules en suspension dans l’air. Les arbres améliorent et protègent aussi la structure des sols limitant, entre autres, leur appauvrissement et les risques d’érosion. Ils préservent la qualité de l’eau et régulent l’eau qui y séjourne, réduisant ainsi les risques d’inondation et de débordement des égouts pluviaux. Enfin, les boisés urbains assurent une fonction essentielle pour le maintien de la biodiversité dans nos villes, par la présence d’une flore et d’une faune qui n’existeraient plus sans eux. Les boisés urbains favorisent une meilleure ventilation de la ville, ils agissent comme climatiseur naturel en diminuant la température ambiante des villes et en favorisent une meilleure ventilation et rafraîchissent l’air ambiant en modifiant le degré d’humidité locale grâce à la production de la vapeur d’eau dans l’atmosphère par évapotranspiration. De plus, le feuillage absorbe et réfléchit une partie des radiations solaires qui seraient autrement transformées en partie en énergie thermique (chaleur) si elles arrivaient jusqu’au sol, sur une surface d’asphalte. Les différences de température entre des espaces boisés et des zones bâties sans arbres au sein d’une ville favorisent en effet la circulation de l’air frais (étant plus lourd, l’air frais des boisés pousse l’air réchauffé par les surfaces bâties).

 

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  • L’amélioration de notre santé physique et de notre bien-être psychologique

 

Les boisés urbains contribuent à notre bonne santé physique en offrant des lieux propices à la tenue d’activités physiques ou de plein air comme la marche, la course à pied et le vélo. Ils favorisent aussi l’équilibre psychique des citadins, en leur fournissant un endroit à l’abri du stress de la ville, leur permettant le ressourcement, la détente, le retour à leur espace vital. Enfin, la présence des arbres en ville exerce également un effet thérapeutique important, qui a pour conséquence de réduire les risques de certaines maladies comme les malaises respiratoires, les faiblesses cardiaques, les coups de chaleur, les cancers de la peau ou encore les problèmes de cataracte.

Image

  • L’amélioration de notre confort et de notre sécurité routière

La présence d’arbres le long des axes routiers renforce la sécurité des automobilistes ou des piétons qui circulent à proximité en améliorant entres autres, la qualité de conduite des automobilistes. Il a également été observé que la vitesse des autos est souvent réduite dans un paysage bordé d’arbres.

  • Une fonction sociale

Ils représentent pour la population des villes des lieux privilégiés de rencontre avec le milieu naturel permettant la découverte, l’observation et l’interprétation de la nature, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. L’ornithologie est, par exemple, une activité de plus en plus populaire auprès de citadins. Certaines municipalités organisent même parfois leurs espaces verts en réseaux d’interprétation de la nature.

Mots-clés : Arbre, Environnement, Biodiversité, Milieu naturel, Paysage

Référence :

Société de l’arbre du Québec. 1998. Des arbres pour vivre en santé.

Guide pour la réalisation de projets de plantation. Québec. 20 p.

-10 Guy Bussières. 2006. Notes de cours sur la foresterie urbaine (FOR 15478),

Chapitre 2 : Fonctions de l’arbre en milieu urbain. Université Laval, Québec.

-12 Société de l’arbre du Québec. 1998. Des arbres pour vivre en santé.

Guide pour la réalisation de projets de plantation. Québec. 20 p.

13 J. L. Monty, Fondation canadienne de l’arbre, Communication à la 7e Conférence

Canadienne sur la forêt urbaine, les 11-12-13 octobre 2006 à Québec.

11 Avr 2023

LE KARITE

INTRODUCTION

Le karité (de nom scientifique Vitellaria paradoxa, est une espèce d’arbre du genre Vitellaria, famille des Sapotaceae. C’est un arbre des savanes de l’Afrique de l’Ouest et du centre. Cet arbre à croissance lente peut vivre plusieurs siècles. En Afrique centrale, au Cameroun, le Karité se retrouve beaucoup plus dans le grand Nord du pays ; plus précisément dans la région de la Bénoué. L’Arbre à beurre est un arbre tropical non rustique qui se complaît sous des températures moyennes annuelles entre 25 à 29°C, saison sèche marquée sur 5 à 8 mois. Néanmoins, des études menées par le CIRAD tentent de démontrer et de confirmer la rusticité de cette espèce. Originaire des savanes arborées d’Afrique, le Karité s’adapte à une large gamme de sols drainés à texture aérée comme les sols argileux, argilo-sableux, sableux, caillouteux et latéritiques pouvant se cultiver en pleine terre, en bac en plein soleil, plante d’intérieur avec une exposition au soleil. Mais, il présente une préférence aux sols moyennement humides, profonds, riches en matière organique.

DESCRIPTION DU KARITÉ

Tableau : classification de l’arbre Karité

Le Karité est un arbre fortement ramifié de 10 à 15 m de haut au houppier dense de près de 3 à 6 m d’envergure. Une écorce épaisse de couleur grise recouvre le tronc de 1,5 m de diamètre. Avec l’âge, des fissures horizontales et verticales recouvrent le tronc laticifère. L’Arbre à beurre repose sur un pivot racinaire de 90 cm mais les ramifications horizontales peuvent aller jusqu’à 20 m. Le feuillage caduc se compose de feuilles oblongues de 20 cm de long et de 7 cm de large. Les feuilles vert luisant au bord agréablement ondulé se regroupent en bouquets terminaux denses. A la naissance, les feuilles se recouvrent de fins poils et présentent une teinte rougeâtre. Les feuilles renferment également du latex, tout comme les rameaux.  Les fleurs apparaissent en saison sèche et ce, avant le feuillage. La floraison apparaît au bout de 15 ans de culture. La floraison laisse place par la suite à des grappes de baies ovoïdes vert sombre à brun. Les baies de 10 à 57 grammes renferment une pulpe comestible entourant une amande ou 2 amandes dures blanchâtres. Une coque mince protège les amandes oléagineuses, faites de 55% de matières grasses. Notons que le Karité produit en moyenne 20 kg de fruits par an et le pic de production se trouve vers 50 à 100 ans.

MODE DE PLANTATION

La plantation du Karité se fait majoritairement en début des saisons de pluie et sur un sol préalablement labouré et amendé. Le repiquage des plants en motte s’adapte aux sols silico-argileux et les plants à racines nues seraient plus adaptés au sol sableux. Pour des cultures en pot, on conseille le recours à un pot large et profond, le karité supportant mal les transplantations. Arbre facile d’entretien, le Karité ne requiert qu’un arrosage régulier pendant la phase de croissance. Des désherbages réguliers à raison de 3 fois par an peuvent être également nécessaires.

PARTIES UTILISEES ET PRODUIT DERIVES

Noix ou graines (fruits). Le karité est surtout utilisé en beurre, notamment en cosmétique. Le beurre est extrait de la plante (arbre). Hydratant, émollient, anti-inflammatoire, cicatrisant. Indications.  Peau sèche, acné, coups de soleil, plaies, eczéma (une étude publiée en 2009 s’est montrée favorable), dermatite de contact, vergeture, irritation des couches (érythème fessier).

 

 

Tableau : formes, vertus et bienfaits du karité

Photo : beurre de karité
Forme vertus thérapeutiques Les bienfaits
Pommade, Crème, Beurre Shampoing, Savon
Le karité est un arbre de la famille des sapotacées. Il peut atteindre une hauteur de 10 à 12 m. Les fleurs du karité de couleur jaune vert permettent la production d’un miel au goût très prononcé. Les racines du karité permettraient de soigner le cancer du foie et de soulager les douleurs d’estomac. Les feuilles du karité sont recommandées en cas de ballonnements, de conjonctivite ou de trachome. Le fruit du karité, de couleur verte et de 4 à 8 cm de long, serait antivenimeux et anti-diarrhéique. L’écorce serait antitussive.
Le beurre de karité soigne les problèmes de peau Le beurre de karité, un ami contre les effets du temps sur la peau Il Calme le feu du rasage Excellent pour les cheveux Idéal après le sport Protection contre le soleil Permet de lutter contre les vergetures de la grossesse Il prend soin de la poitrine pendant l’allaitement Il permet de soigner la peau de bébé

INTERETS ET UTILISATIONS DU KARITE

Le Karité se cultive particulièrement pour ses amandes oléagineuses, issues des noix de Karité, qui produisent le fameux beurre de Karité auquel on attribue multiples usages et vertus.

En cuisine, il vient en substitution du beurre de cacao et intègre différentes préparations comme : les biscuits, le chocolat, le cacao et les margarines. Autrefois, on l’utilisait également comme combustible et comme encaustique.

Considéré comme antioxydant, le beurre de Karité sert de matière première pour divers produits cosmétiques. Pour ses propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes, le beurre de Karité s’ajoute à différentes pommades de traitement de l’eczéma et du psoriasis.

La médecine attribue également diverses vertus médicinales à l’Arbre à beurre. L’infusion des feuilles soulage les maux de tête et vient en substitution du collyre pour traiter les infections oculaires. L’écorce moulue quant-à-elle démontre une efficacité certaine contre la dysenterie. La population locale apprécie également la pulpe des fruits verts pour sa forte teneur en vitamine C.

Cet arbre centenaire se classe parmi les espèces menacées selon l’UICN. Son bois résistant aux termites s’utilise en construction et en menuiserie et il produit également du charbon de qualité. Dans leur pays d’origine, les plants de Karité servent de plante-hôte aux chenilles Cirina butyrospermi que la population déguste crues, séchées ou frites.

En régions tempérées, il constitue une belle plante d’intérieur avec ses feuilles ondulées, luisantes.

11 Avr 2023

LA GOMME ARABIQUE : UN POTENTIEL EN OR DU SAHEL

  • HISTORIQUE SUR LA GOMME ARABIQUE

La gomme arabique est un exsudat de sève solidifié, produit naturellement ou à la suite d’une incision, sur le tronc et au pied d’arbres de la famille des acacias, elle est certainement la plus ancienne et la plus connue des gommes. Elle est comestible, également à usage médicinal, artisanal et aujourd’hui industriel.

Les Egyptiens la connaissaient sous le nom de kami. Son utilisation pour le bandage des momies remonterait à 2 650 avant JC. Les Hottentots de l’Afrique australe pouvaient survivre plusieurs jours sans rien ingérer d’autre que des gommes. La médecine traditionnelle fait grand cas de ces gommes, utilisées comme calmant et agent adoucissant. Le manuscrit d’Ebers, un papyrus médical rédigé vers 1550, propose l’emploi de la gomme arabique comme moyen de contraception en association avec des dattes.

Les Européens, Français et Anglais, ont découvert la gomme arabique sur les côtes sénégalaises et mauritaniennes au 15ème siècle. Au 18ème siècle, une « guerre de la gomme sanglante et acharnée » permet à la France d’obtenir le monopole de son commerce sur la côte ouest africaine.

Photo1 : gomme arabique récolté
Photo2 : gomme arabique sur branche
  • LES BIENS FAITS DE LA GOMME ARABIQUE

Les peuplements de gommier améliorent la fertilité des sols (par la fixation d’azote réalisée par les nodosités du système racinaire en surface et en profondeur), d’où la pratique des cultures dans ces peuplements. Par ailleurs, ils protègent le sol contre les érosions éolienne et hydrique. Ils réduisent enfin la vitesse des vents dominants, protégeant ainsi les jeunes semis et les plantes tendres contre leurs effets néfastes (desséchement et abrasion des feuilles par le sable porté par ces vents), améliorant ainsi la résilience des systèmes de culture.

La gomme arabique est un polysaccharide acide se présentant sous la forme de sels de potassium, de magnésium et de calcium. On le trouve dans le commerce sous de poudre ou de cristaux jaune pâle. Ce produit est inodore, soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool. Cette gomme sert essentiellement dans l’industrie alimentaire en tant qu’additif alimentaire. Du fait de sa solubilité élevée dans l’eau et sa basse viscosité, la gomme arabique est utilisée en tant qu’émulsifiant, stabilisant, épaississant ou encore adhésif.

De même, elle est utilisée dans des boissons, la confiserie, les produits laitiers et bien d’autres. La gomme arabique permet entre autres d’empêcher l’agglomération dans les sodas (ingrédient majeur de Coca-Cola et Pepsi).

La gomme arabique est également employée dans l’industrie pharmaceutique (pâtes de gomme et enrobage de médicament). On en trouve dans la composition des gouttes et des sirops antitussifs.

Dans la cosmétique, on l’utilise en tant qu’agent adhésif dans la préparation de poudres et des masques faciaux et elle assure l’onctuosité des lotions. Dans l’industrie, la gomme arabique est utilisée comme colle, comme colloïde protecteur et agent de conservation des encres. Elle sert à la sensibilisation des plaques lithographiques, au revêtement de certains papiers spéciaux et au raidissement de tissus.

En métallurgie, on s’en sert pour l’enrobage anticorrosif des métaux. Elle est également

employée dans la fabrication d’allumettes et de céramiques.

  • LES PRODUITS ISSUS DE LA GOMME ARABIQUE

Mots clés : Gomme arabique, désertification, sol, fertilité, émulsifiant, stabilisant, épaississant, adhésif.

Références :

  • SEINY-BOUKAR, P. BOUMARD (éditeurs scientifiques), 2010. Actes du colloque « Savanes africaines en développement : innover pour durer », 20-23 avril 2009, Garoua, Cameroun. Prasac, N’Djaména, Tchad ; Cirad, Montpellier, France, cédérom
  • GOMME ARABIQUE – Un profil de produit de base par INFOCOMM », s. d., 15.
06 Avr 2023

AGRICULTURE SOUS SERRE : une solution aux changements climatiques

DESCRIPTION

L’agriculture sous serre consiste principalement à faire pousser des plantes ou des cultures dans une structure avec des murs et un toit principalement en matériau transparent. L’intérieur d’une serre exposée au soleil est nettement plus chaud que la température extérieure, protégeant ses plantes des conditions extrêmes. Et offrant la possibilité de se développer toute l’année dans des conditions difficiles. La culture sous serre encore appelée serriculture désigne la pratique  qui consiste à cultiver des cultures maraichères ou en horticulture à l’intérieur d’une serre dans des conditions thermométriques, hygrométrique et photopériodiques adaptées et contrôlées. La construction d’une serre a pour objectif de créer un microclimat favorable différent de celui qui se trouve à l’extérieur.

ADAPTATION DE L’AGRICULTURE SOUS SERRE AU CONTEXTE CLIMATIQUE DE L’EXTREME NORD

Au Nord-Cameroun à l’instar de l’Afrique soudano sahélienne, les sécheresses et la forte pression démographique, ont favorisé l’afflux des agriculteurs et la sédentarisation des éleveurs sur des zones plus humides et moins saturées de la région. Aujourd’hui, dans ces zones, les agriculteurs font face à la baisse continue des rendements agricoles et les éleveurs, aux difficultés d’alimentation du bétail.

L’agriculture sous serre est une technique moderne de production inexploitée par de nombreux agriculteurs au Cameroun. Grâce à la culture sous serre, les agriculteurs peuvent indéniablement tripler leurs rendements et avoir de bénéfices énormes. Elle va contribuer à limiter la pollinisation, limiter l’effet des vents sur les cultures, favoriser et créer un microclimat idéal. Le changement des dates de semis et de récoltes, des méthodes de labeur et de rotations culturales va contribuer à une augmentation de revenus. Cette serre peut abriter des cultures maraîchères telles que tomate, poivron jaune et rouge, piment concombre, aubergine. L’agriculture sous serre n’a pas besoin d’un grand espace pour avoir un bon rendement. Cette méthode requière moins d’eau et de terres que l’agriculture conventionnelle. L’ONG anglaise Kik House Trust a doté l’IRAD de Maroua d’une serre en date du 10 Novembre 2020 pour accroitre la production agricole et de mettre sur pied des expériences mieux contrôlées. 

Pour pallier au problème climatique nous proposerons que chaque serre doive être équipée d’un dispositif d’irrigation goutte à goutte pour éviter le gaspillage et contrôler l’écoulement des eaux. Par ces temps pluvieux à l’Extrême-Nord du Cameroun allant de mois de juin à septembre, les plants sont à l’abri des pluies torrentielles et ne perturbe aucunement la croissance de ces plants. Nous noterons également l’allongement du climat favorable d’une culture, ce qui permettra d’étaler votre récolte sur une grande durée et de semer précocement pour repiquer en extérieur   indépendamment de la saison à laquelle vous vous trouvez : contre saison ou saison favorable et de récolter.

AVANTAGES DE L’AGRICULTURE SOUS SERRE

 

  • Augmentation de la production et maximiser les profits

L’agriculture sous serre peut augmenter la production agricole car vous pouvez créer les conditions climatiques optimales nécessaires à la croissance des plantes et faire pousser plus de plantes par pied carré que de cultiver des cultures en plein champ.

  • Minimiser les risques de production

Le fait de se trouver dans un espace clos empêche les cultures de subir des dommages dus à des événements climatiques extrêmes tels que des augmentations soudaines ou des baisses de température. Il peut également éloigner les cultures des oiseaux et autres animaux susceptibles de nuire aux cultures.

  • Prévention des maladies et des ravageurs

Les serres peuvent prévenir des problèmes tels que les ravageurs et fournir un meilleur contrôle contre d’autres maladies. L’espace clos peut être limité au seul personnel essentiel, et moins de personnes entrantes et sortant signifient moins de risque d’amener des éléments indésirables à proximité des cultures. Cela vous permet également d’isoler les problèmes en cas de survenance. Éloigner les plantes malades ou infectées du reste des cultures peut sauver votre récolte.

  • Croissance toute l’année

Une serre est un espace climatisé relativement indépendant, permettant la croissance des cultures toute l’année au lieu de simplement de façon saisonnière. Même dans le froid hivernal ou la chaleur estivale intense, des cultures de haute qualité peuvent être cultivées, à condition que vous disposiez de la technologie nécessaire pour créer le bon climat à l’intérieur de la serre.

  • Technologie de serre

La technologie requise pour créer des environnements à température contrôlée à l’intérieur des serres contribue également aux avantages de l’agriculture sous serre. La technologie des serres crée des conditions environnementales idéales pour les plantes ou les cultures, ainsi que l’automatisation. Bien qu’il soit principalement utilisé pour protéger les plantes des conditions climatiques défavorables, il a évolué pour fournir des rendements accrus et des coûts de main-d’œuvre et de ressources réduits à l’aide de capteurs pour surveiller les conditions et d’automatiser pour effectuer des tâches subalternes basées sur les données.

Des avantages, mais également quelques inconvénients à savoir :

Le coût lié à la construction d’une serre c’est l’un des principaux inconvénients d’une serre. Mais pas vraiment, car vous pouvez toujours commencer avec une serre de superficie moyenne et sur le long terme avoir plusieurs serres de grande superficie sans oublier que vous allez pouvoir amortir le coût de la construction de la serre avec le rendement de vos cultures qui sera booster grâce à l’utilisation cette dernière.

Une pratique à maitriser comme nous l’avons dit plus haut, la serre a beaucoup d’avantages et elle est assez séduisante. Mais ne pensez pas qu’il suffit d’une baguette magique pour avoir des kilogrammes de légumes. Cultiver sous serre demande un savoir -faire qui peut venir avec du temps et de l’expérience d’où la nécessite de faire appel à un professionnel du domaine pour avoir des prérequis.

QUELQUES VARIETES DE CLTURES SOUS SERRE

Mots clés : agriculture, serre, serriculture, adaptation, production, culture.

REFERENCES

-HorticNews, 2 Avril 2021, culture sous serre définition et avantages

-Voix du paysan, 5octobre 2020, Cameroun : l’agriculture sous serre

-Agriculture au Cameroun, 13 mars 2020, investir dans la culture sous serre : conseils, avantages et inconvénients

10 Fév 2023

LE CAMPÊCHE (Haematoxylum campechianum)

DESCRIPTION

Le campêche, appelé « Bois de campêche » à l’origine, doit son nom au port mexicain de Campeche d’où il était embarqué pour l’exportation. C’est arbre tropical appartenant à la famille des « fabaceae », il peut atteindre 15m de haut. Il a un tronc anfractueux, une écorce grise et des rameaux épineux. Son bois dur et lourd, est de couleur sombre : «Haematoxylum » signifiant bois de sang. Le campêche pousse plus difficilement dans les zones proches des mangroves. Ses racines ne supportant pas l’humidité du sous-sol, boueux en permanence, s’étalent sur une mince couche de terre meuble d’une vingtaine de centimètres environ. Compte tenu des difficultés à couper les racines enfouies, c’est dans cette zone que le prélèvement est le plus aisé.

IMPORTANCE DU CAMPÊCHE

La principale utilisation de cette espèce était la teinture. On extrayait du bois de cœur un composé, l’hématoxyline (ou plus précisément sa forme oxydée, l’hématéine, représentant 10 % du bois), d’abord faiblement coloré mais devenant rouge vif par exposition à l’oxygène de l’air et aux bases alcalines présentes dans le bois. Le bois est pesant et dur ; résistant et élastique il dégage une odeur agréable ; ce bois est excellent pour le chauffage et peut faire des beaux murs. Le colorant formé, l’hématéine, est employé pour teindre la laine, la soie, le coton etc. En variant les produits de mordançage, le campêche permet d’obtenir des teintes allant du bleu au rouge, soit beaucoup de violets et de mauves, ainsi que des gris et de superbes noirs. Les soutanes par exemple pouvaient être teintes en noir grâce à cette espèce.

LES DIFFERENTS AVANTAGES DU CAMPÊCHE

  • Colorant et encre

Plus tard l’hématoxyline est devenu le colorant naturel le plus important en histologie. Les colorations de routine utilisent un ou plusieurs colorants différents : hématéine seule, l’hématéine-éosine (coloration HE), l’hématéine-éosine-safran (coloration HES), hématéine-phloxine-safran (coloration HPS), ou encore hématéine-orange G-éosine (coloration PAP). Les enfants utilisaient dans la première moitié du XXe siècle de la décoction de bois de campêche comme encre sympathique : un message tracé avec cette encre était presque invisible, mais devenait très lisible après passage d’un fer à repasser chaud.

Poudre campêche

colorant campêche
  • Charbon et bois d’œuvre

Autrefois, le bois du campêche était aussi utilisé pour fabriquer du charbon de bois, très réputé encore de nos jours.  Son bois est aussi utilisé pour fabriquer des meubles, des traverses de chemin de fer, des poteaux de soutènement et certaines pièces de bateau Apiculture
et Horticulture

  • Apiculture et Horticulture

Ses fleurs très mellifères sont appréciées des apiculteurs. Le miel monofloral de fleurs de campêche est ambré, doux et souple en bouche. Cet arbre épineux lorsqu’il est planté en alignement serré fournit de belles haies impénétrables, défensive et délicieusement odorantes au moment de la floraison. La haie défensive a pour objectif principal d’empêcher toute intrusion dans une propriété, celle-ci forme une haie infranchissable. Cette plante possède des épines rigides. C’est le meilleur moyen pour d’empêcher tant les animaux que les éventuels humains de s’infiltrer dans une propriété. Constitue un obstacle intéressant contre les menaces extérieures. Avec leurs épines, les plantes peuvent blesser et égratigner les intrus.

  • Médecine

Le campêche a aussi été utilisé dans de nombreux pays pour ses vertus médicinales telles que : digestives , toniques, anti diarrhéique, anti inflammatoires, bactéricides, traitement de la dysenterie, anti anémiques. Aux Petites Antilles, on le prescrit comme fébrifuge (en buvant des décoctions de feuilles plusieurs fois par jour) ou comme hémostatique et cicatrisant (en appliquant le jus des feuilles écrasées sur des plaies puis en badigeonnant l’eau  de macération des feuilles).

LES DIFFERENTS PRODUITS ISSUS DU CAMPÊCHE