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13 Oct 2023

Protégeons notre planète et nos communautés en investissant dans des mesures préventives

Catastrophe naturelle

A l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, célébrée chaque année le 13 Octobre, nous sommes appelés à réfléchir à l’importance d’investir dans des actions d’anticipation pour renforcer la résilience des populations vulnérables face aux catastrophes naturelles et aux crises humanitaires. Cette année, le thème de la journée est « Investir dans les actions d’anticipation pour renforcer la résilience des populations vulnérables », soulignant ainsi la nécessité de prendre des mesures préventives pour protéger notre planète et nos communautés.

Les catastrophes naturelles telles que les ouragans, les inondations, les sécheresses et les tremblements de terre ont un impact dévastateur sur les populations vulnérables à travers le monde. Ces événements peuvent détruire des infrastructures vitales, causer des pertes en vies humaines et entraîner des déplacements massifs de populations. Les communautés les plus touchées sont souvent celles qui sont déjà confrontées à des défis socio-économiques et environnementaux.

Investir dans des actions d’anticipation signifie adopter une approche proactive pour réduire les risques de catastrophe et renforcer la résilience des populations vulnérables. Cela implique de mettre en place des mesures préventives telles que :

  1. Sensibilisation et éducation : Informer les communautés sur les risques auxquels elles sont confrontées et les préparer à y faire face. Cela peut inclure des programmes de sensibilisation sur les mesures d’urgence, la gestion des risques et la protection de l’environnement.
  2. Renforcement des infrastructures : Investir dans des infrastructures résilientes aux catastrophes, telles que des systèmes d’alerte précoce, des digues et des barrages, des abris d’urgence et des systèmes de drainage efficaces. Ces infrastructures peuvent aider à réduire les pertes en vies humaines et à minimiser les dégâts matériels lors de catastrophes.
  3. Planification urbaine durable : Adopter des politiques de planification urbaine qui intègrent la résilience aux catastrophes. Cela peut inclure la création de zones tampons naturelles, la préservation des zones humides et des espaces verts, ainsi que la construction de bâtiments résistants aux séismes et aux intempéries.
  4. Renforcement des capacités locales : Former les communautés locales aux mesures d’urgence, à la gestion des risques et aux techniques de survie. Cela peut inclure la formation aux premiers secours, la mise en place de comités de gestion des catastrophes et le renforcement des compétences en matière de préparation et de réponse aux situations d’urgence.
  5. Collaboration et coordination : Encourager la collaboration entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les communautés locales et les acteurs du secteur privé pour mettre en œuvre des actions d’anticipation efficaces. La coordination des efforts et le partage des ressources peuvent contribuer à renforcer la résilience des populations vulnérables.

Investir dans des actions d’anticipation pour renforcer la résilience des populations vulnérables est essentiel pour protéger notre planète et nos communautés. Cela nécessite un engagement continu de la part de tous les acteurs, des gouvernements aux individus, en passant par les organisations et les entreprises. En travaillant ensemble, nous pouvons créer un avenir plus sûr et plus durable pour tous.

En cette Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, engageons-nous à investir dans des actions d’anticipation et à renforcer la résilience des populations vulnérables. Protégeons notre planète et nos communautés en prenant des mesures préventives pour faire face aux catastrophes naturelles et aux crises humanitaires. Ensemble, nous pouvons construire un monde plus sûr et plus résilient pour les générations futures.

Par Abakachi Abicho

24 Mai 2021
Filière anacarde : le Cameroun, un géant sur l'échiquier mondial d'ici 5 ans.

Filière anacarde : le Cameroun ambitionne à nouveau de devenir un géant sur l’échiquier mondial d’ici 5 ans.

L’anacarde est une culture de rente très peu développer au Cameroun, plus connu sous le nom de noix de cajou ou pomme de cajou, l’anacarde s’adapte aux régions ayant un climat chaud. Selon les pouvoirs publics camerounais, il s’agit d’une excellente culture de rente pouvant venir en appoint au coton qui est jusque-là l’unique produit de rente dont dépend la partie septentrionale du pays.

Pour développer cette filière, le Cameroun avec le concours de la coopération allemande s’est doté en octobre 2018 d’une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde avec pour objectif de créer 150.000 emplois dans la région de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua et aussi celle de l’Est en 5ans grâce à la création de 150.000 hectares d’anacardes au cours de la même période.

La stratégie prévoit également la création de 100.000 emplois direct dans la transformation de l’anacarde (décorticage, production de jus d’anacarde etc…). L’atteinte de ces objectifs est d’autant plus à la portée du Cameroun que l’institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) qui déploie depuis 3 ans un programme visant à produire 10 millions de plants en fin 2021. Cette quantité de plants apprend-on officiellement correspond à la création de 100.000 hectares de plantations dans le pays.

L’histoire de l’anacarde au Cameroun ne date pas d’aujourd’hui. Elle est considérée comme celle d’un rêve qui ne s’est jamais réalisé. En effet afin d’éviter à l’économie des trois régions septentrionales du Cameroun une dépendance au coton, l’ancien président du Cameroun Amadou Ahidjo a introduit l’anacarde dans la région du Nord. C’est ainsi qu’une campagne de reboisement est lancé dans la localité de Sanguéré non loin de Garoua. Plusieurs milliers d’hectares d’anacardiers sont alors plantés dès 1975 pratiquement au même moment qu’on introduisait la culture en côte d’ivoire.

A terme il était question parallèlement aux 100.000 hectares de plantations, de développer l’industrie de production du jus d’anacarde et de commercialiser la noix de cajou. 50 ans plus tard, seulement 6150 hectares ont effectivement été plantés et abandonné et aucune unité de transformation n’est sortie de terre. Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial de « l’or gri » avec en moyenne 750.000 tonnes/an de noix de cajou vendue dans le monde.

Pour mémoire, l’anacardier, de son nom scientifique anacardium occidentale est une espèce d’arbre de la famille des anacardiacées originaire d’Amérique tropicale et cultivé en zone tropicale. L’utilisation de l’anacardier est très variée car sa majeure partie est exploitable que ce soit pour son bois, ses fruits ou son amande. La noix de cajou ou amande est généralement consommée sous la forme de « grignotines » ou « amuse-gueule » les pommes sont consommées soit fraichement tombées de l’arbre soit sous forme de compote de jus de sirops ou laisser fermenter pour la production des boissons alcoolisées. Dans la médecine, l’anacarde rend également un grand service car il est largement utilisé dans le traitement de certaines maladies.

Pour se diversifier, la Société de développement du coton (SODECOTON) quant à elle veut planter 20 millions de plants d’anacarde sur une période de 5 à 6 ans. A l’horizon 2023, le Cameroun ambitionne de devenir un pays de l’anacarde en mettant en place une stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière, une opportunité pour la croissance et la diversification de l’économie du pays.

La COOP-CA REDD ne sera pas du reste quant à l’exploitation de l’or gris pour allier lutte contre la désertification à l’économie vert.

Par ZARA ABBA MALDOU