• ORIGINE DU BAMBOU

Le bambou est originaire de la chine mais il a colonisé le Japon depuis plusieurs millénaires. Son aire de répartition s’étend du 40° parallèle Sud au 40° parallèle Nord de l’équateur. Dans les forêts tropicales, il peut pousser jusqu’à 3000m d’altitude.

Les bambous (Bambusa arundinasea) sont des plantes monocotylédones appartenant à la famille des Poaceae (graminées), sous-famille des Bambusoideae. On recense environ 80 genres et plus de 1300 espèces. Ils se distinguent des autres graminées par leur port arborescent et leurs tiges ligneuses souvent de grande longueur, et sont répartis dans la classification botanique en deux tribus : les Bambuseae, originaires des régions tropicales et subtropicales, et les Arundinarieae, originaires des régions tempérées. Ils sont caractérisés notamment par leurs tiges formées d’un chaume, généralement creux, lignifié, à la croissance très rapide. Les bambous se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, subtropicaux, et tempérés) et sont présents naturellement dans tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Il existe une troisième tribu de Bambusoideae, celle des Olyreae, qui rassemble des bambous herbacés, originaires des régions tropicales d’Amérique latine.

  • LES BIENS FAITS DU BAMBOU

Sur le plan environnemental : Avec son système racinaire très dense, il permet le maintien des sols en luttant contre l’érosion. C’est dans ce sens que la COOP-CA REDD en partenariat avec la commune de Lagdo sous financement MINEPDED, ont exécuté un projet sur la restauration des berges du fleuve Bénoué. Il s’agit du reboisement sur cinq (05) hectares de berges par des plants de bambous. Les bambous jouent également un rôle de rafraîchissement bioclimatique en gagnant entre -3°C à -8°C en zone tempérée et entre -10°C à -20 °C en zone tropicale ou chaude. Le bambou peut être cultivé sans pesticides ni engrais chimiques, ne nécessite pas de replantation et a un cycle de maturité moyen de 3 à 4 ans. Cette croissance rapide du bambou permet de pouvoir l’utiliser pour certains travaux en remplacement des arbustes et arbres qui mettent plus de temps à mature dans la nature et dont l’exploitation entraîne la déforestation et la dégradation de l’environnement.

Sur le plan économique : Qualifié “d’or vert” en général et de “balle d’argent” pour le design et l’architecture, le bambou présente un énorme potentiel de développement économique, de la matière première aux produits finis (UNCTAD, 2022). Sa culture peut représenter une source de revenus non négligeable.

Sur le plan social : L’INBAR et d’autres organisations intergouvernementales (CIFOR), ainsi qu’une série d’organisations non gouvernementales (ONG), ont montré empiriquement que le secteur du bambou pouvait contribuer de manière significative à l’amélioration du niveau de vie et des moyens de subsistance des populations rurales pauvres (INBAR, 2011). Ces études ont identifié des avantages mesurables à long terme de la culture, de la transformation et de la commercialisation du bambou dans des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Pourtant, le bambou reste une ressource sous-exploitée dans de nombreux pays en développement car l’activité de transformation du bambou en produit fini reste peu comprise.

  • LES PRODUITS ISSUS DU BAMBOUS

Le bambou est donc une solution pour les pays en voie de développement notamment le Cameroun qui présente un contexte économique et social marqué par une forte prévalence de la pauvreté, des revenus faibles et un taux d’inflation important.