Le gombo, longtemps considéré comme une affaire des seules femmes, est devenu une filière à part entière qui nourrit son Homme et pas que… Comment le faire ? du semis à la conservation, en passant par l’entretien du champ, la récolte, le conditionnement et/ou la transformation, lire l’intégral de notre fiche technique de la semaine consacré à la culture Bio du gombo. Vous pouvez demander et obtenir gratuitement un devis correspondant à votre parcelle.
Le Gombo de nom scientifique Hibiscus esculentus L ou Abelmoschus esculentus, appartient à la famille des Malvacées. Il est une importante source de revenu et contribue à l’alimentation des ménages car, il entre dans la composition de nombreux plats. Il existe plusieurs variétés parmi lesquelles la Rikoto, court trapus et bien gluante et la CLEMSON Spineless long et moins gluant.
Choix et préparation du terrain
Choisir de préférence un sol profond, bien drainé et riche en matière organique pour la culture du Gombo. Les sols argileux ou riches en éléments grossiers sont moins conseillés.
Labour
Le labour doit être profond (20 à 30 cm de profondeur), émietter les grosses mottes de terre puis réaliser des billons d’une hauteur de 30 cm, de 1 m de large et 10 m de long au maximum avec une daba ou une billonneuse tirée par un tracteur.
Semis
Les variétés précoces (pop, puzo, pop-12….) qui arrivent à maturité après 2 à 3 mois sont conseillées. Pour réussir le semis, l’on doit ;
- Avoir 7 à 10 kg de semences saines et bien triées (test flottaison) ;
- Faire un semis direct avec un écartement de 80 cm entre les lignes et 50 cm entre les poquets ;
- Semer 3 graines par poquet à une profondeur de 3 à 5 cm après une bonne pluie ou irrigation ;
- Remplacer les manquants 5 à 6 jours après le semis ;
- Semer le gombo après les céréales, le coton ;
- Ne pas semer le gombo après une culture de la famille des solanacées (piment, tomate, morelle noire, pomme de terre, poivron, etc.) ou encore l’oignon.
Démariage
La levée a lieu 7 à 10 jours après le semis. Après la levée, procéder à un démariage à un plant par poquet, ce qui donne une densité de 20 000 pieds à l’hectare.
Désherbage
Pratiquer un sarclage régulier, surtout en début de culture, pour maintenir la parcelle propre. Deux à trois sarclages sont nécessaires. Le premier sarclage doit se faire une semaine après la levée, le deuxième se fera 3 semaines après le premier sarclage. Le deuxième sarclage doit s’accompagner du buttage.
Irrigation
La culture du gombo doit se faire de préférence en saison des pluies car, les besoins en eau sont élevés durant la végétation et à l’approche de la récolte. Il faut maintenir une humidité constante dans le sol avec des irrigations modérées. L’arrosage doit être régulier le long du cycle cultural, environ deux fois par semaine voir trois fois (saison sèche). Une quantité de 20 litres au mètre carré lors de l’arrosage est recommandée.
Traitement
Procéder systématiquement au traitement des cultures dès l’apparition des boutons floraux 2 fois par semaine pendant 3 semaines. Toutefois, il n’est pas exclu de traiter les cultures en cas d’attaque avant cette période. Le traitement peut être fait à base de produit naturels tel que les extraits de neem, ou de piment (voir fiche technique insecticide bio)
NB : Pour mieux protéger les plants contre ces attaques, il faut nettoyer les alentour du champ, le clôturer pour éviter les dégâts liés aux chèvres, moutons etc.
Fertilisation
Apporter avant le semis, en fumure de fond de la fumure organique, à raison de 10 à 15 tonnes par hectare. L’on peut apporter du compost en période de culture à la dose recommandée.
Récolte
La récolte commence quelques jours après la nouaison. Les cueillettes doivent être entre 3 à 4 jours et acheminées vers le marché. La meilleure qualité est un fruit tendre, de petite taille. La récolte commence 5-6 jours après l’apparition de la fleur.
Conservation
Le gombo peut être consommé frais ou sec. Le gombo frais doit être consommé dans les trois jours suivant la récolte. Il peut aussi être conserver frais dans le réfrigérateur (5 à 7 jours) ou au congélateur pour une durée plus longue. Aussi ils peuvent être conservés secs. Pour se faire les fruits doivent être coupés en rondelles et posés sur une bâche et exposés au soleil.
Par Ismaïl Gouskro
Ingénieur Agro-Economiste
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