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25 Nov 2023


« Un village, une forêt communautaire » : un pas crucial vers la préservation de l’environnement dans le bassin du lac Tchad

Un village, une forêt communautaire



Doudmo-Paris, Arrondissement de Makary, Département du Logone et Chari, Région de l’Extrême-Nord, Cameroun, le 25 novembre 2023


La Coop-CA REDD a procédé ce jour au lancement de l’initiative « Un village, une forêt communautaire » dans la localité de Doudmo-Paris, une avancée majeure dans la lutte contre l’avancée du désert dans le bassin du lac Tchad.

Cette initiative visionnaire, la première du genre dans la région, vise à restaurer et protéger les écosystèmes fragiles en implantant des forêts communautaires, tout en impliquant étroitement les villageois dans ce processus essentiel. La première forêt communautaire a été implantée avec un engagement total des habitants, démontrant ainsi leur volonté de préserver leur environnement naturel et de lutter contre les conséquences désastreuses des crises climatiques qui touchent la région.

La participation active des villageois à cette initiative est un signal fort de l’importance et de la nécessité de telles actions dans une région qui fait face à de nombreux défis environnementaux. La Coop-CA REDD appelle les organismes de défense environnementale à soutenir cette noble cause, soulignant l’énorme besoin de initiatives telles que « Un village, une forêt communautaire » dans le bassin du lac Tchad.

Cette première forêt communautaire marque le début d’un engagement à long terme de la Coop-CA REDD en faveur de la préservation environnementale et de la lutte contre la désertification dans la région. En encourageant la participation des communautés locales, cette initiative s’inscrit dans une démarche durable et inclusive visant une amélioration significative de la résilience environnementale et sociale des populations affectées.

La Coop-CA REDD encourage les acteurs locaux, nationaux et internationaux à se joindre à elle dans cette lutte cruciale en faveur de la préservation de l’environnement dans le bassin du lac Tchad.

Pour plus d’informations sur l’initiative « Un village, une forêt communautaire » de la Coop-CA REDD, veuillez nous contacter ici.

Un village, une forêt communautaire

Par Djana Daniel Daniel, Ingénieur environnementaliste

Sticky
02 Avr 2023
Abeilles et Biodiversité

Les abeilles, maillon essentiel dans la chaîne de la biodiversité

ABEILLES ET BIODIVERSITE : les liaisons vertueuses

Les abeilles, petites par leur taille, sont grandes de par leur rôle dans la biodiversité. Elles assurent la quasi-totalité de la pollinisation, celle de 80 % des espèces de plantes. La pollinisation est essentielle à notre alimentation, c’est grâce à elle que les plantes et les arbres fruitiers se renouvellent, précise l’apiculteur. C’est en toute innocence que l’abeille accomplit cette tâche vitale pour l’humanité lorsqu’elle butine de fleur en fleur. En récupérant le nectar d’une fleur, elle se charge de pollen qu’elle balaie dans son déplacement vers une autre fleur grâce à un système de brosses situées dans ses petites pattes. Et cela jusqu’à son retour à la ruche où elle dépose le nectar indispensable à la reine pour nourrir ses larves. Quant aux grains de pollen disséminés au sol, ils procurent les gamètes qui permettent aux plantes de se reproduire. Le taux d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale, selon les régions et les variétés. Un danger pour les êtres humains, tant ces gardiennes de la biodiversité sont indispensables à la vie sur terre. Année, le 20 mai 2022, pour attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, l’ONU célèbre la Journée mondiale des abeilles. La pollinisation est un processus fondamental car de lui dépendent la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75% des cultures vivrières.

ROLE PRIMORDIAL DES ABEILLES DANS LA BIODIVERSITE

Les abeilles sont considérées comme les gardiennes de la biodiversité et des écosystèmes. Elles jouent un rôle important dans la réalisation des Objectifs du développement durable en luttant contre la faim (ODD 2), fournissant des emplois décents dans l’agriculture et dans d’autres secteurs (ODD 8) et en promouvant la biodiversité (ODD 15). Selon la FAO, 84% des récoltes mondiales destinées à la consommation humaine dépendent des abeilles ou d’autres insectes pour leur pollinisation en vue d’accroître leurs rendements et leur qualité. Au-delà d’être nécessaire pour notre alimentation, les abeilles pollinisent plus de 170 000 variétés de plantes permettant à tout notre écosystème d’exister. Il est donc crucial de surveiller leur déclin et de freiner la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes. Les abeilles ne sont pas les seuls pollinisateurs. Il y a aussi les oiseaux comme les colibris et quarante autres espèces sauvages. Et puis il y a l’éolien. Le vent est en effet le vecteur principal pour 10 % des plantes notamment des céréales (riz, maïs, sorgho, mil, orge, …). Les plantes, partout dans le monde, dépendent des pollinisateurs, les insectes, les oiseaux et même les chauves-souris, qui transportent le pollen de la partie mâle de la fleur (anthère) à la partie femelle de la fleur (stigmate). Le transfert de pollen induit la fertilisation, qui produit des graines et des fruits. Environ les 3/4 de toutes les plantes à fleurs de la planète dépendent des pollinisateurs pour produire des semences et des fruits. En fait, une bouchée sur trois des aliments que nous mangeons nécessite la pollinisation.

UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION MASSIVE

L’activité humaine impacte grandement les abeilles et les autres pollinisateurs. Le taux d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale. Les pratiques agricoles intensives, la monoculture, le recours aux pesticides, le changement d’affectation des terres figurent parmi les principales menaces pesant sur les abeilles et les autres pollinisateurs. Le nombre des petites ouvrières est en déclin depuis le milieu des années 1990. Chaque année, l’abeille domestique, élevée par les apiculteurs, subit une perte de 5 à 10 %. L’abeille sauvage, quant à elle, vit dans la nature en plus petite communauté. Selon une étude, 40 % des espèces d’abeilles sauvages seraient en voie de disparition. L’élevage des abeilles au Cameroun actuellement traverse une zone de turbulence. Des apiculteurs expérimentés ont constaté que leurs ruches étaient attaquées par des varroas. Ces acariens, qui collent aux abeilles comme des poux infestent progressivement les ruchers, avec pour conséquence directe l’affaiblissement et le mot de nombreuses colonies d’abeilles.

De nombreux facteurs sont en cause à savoir :

  • Les maladies  

Dans les années 1980, est venu d’Asie le Varroa, un acarien parasite qui se fixe sur l’abeille et suce son sang. Les abeilles asiatiques savent très bien s’en defender mais pas les abeilles domestiques européennes.

  • Les prédateurs  

Le frelon asiatique est l’ennemi n°1 des abeilles. « Il stationne devant la ruche pour prendre à l’abeille la protéine dont il se nourrit ». Il crée un stress chez l’abeille qui reste collée à la ruche. Cette dernière finit par mourir de faim, on peut perdre des ruches à cause de ce prédateur.

  • Les pesticides

 Ils perturbent ce qui sert de GPS aux abeilles. Désorientées, elles ne retrouvent plus leur ruche. Lorsque l’abeille butane une fleur traitée par les pesticides, elle meurt avant d’avoir pu retourner a la ruche.

La survie et le développement des abeilles sont aussi menacé par le changement climatique.Les effets des changements climatiques comme la hausse des températures, la multiplication des sécheresses, les inondations et les perturbations des saisons de floraison ont des effets désastreux sur la pérennité des abeilles et des pollinisateurs. L’ONU souhaite promouvoir une action coordonnée à l’échelle mondiale pour sauvegarder les pollinisateurs sauvages et domestiques et encourager l’utilisation durable des services de pollinisation.

LES CONSÉQUENCES DE LA DISPARITION DES ABEILLES

Une biodiversité végétale et animale menacée

Indispensables pour la pollinisation (reproduction) des fleurs et végétaux, les abeilles jouent un rôle très important dans notre écosystème. 35% de la production mondiale de nourriture dépend de la pollinisation. 80% de nos espèces végétales ont également recours à la pollinisation pour leur survie, leur reproduction et leur évolution. La disparition progressive des abeilles pose donc de graves problèmes de biodiversité des plantes et des fleurs présentes sur notre territoire, mais également des problèmes économiques.

Une hausse des prix de certains aliments

De nombreux aliments comme les fruits, les légumes, les épices ou encore le cacao dépendent de la pollinisation. Une diminution de la production de ces denrées entraînerait donc une inflation des prix et certaines carences pour les populations les plus modestes.

DES SOLUTIONS EXISTENT

Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la préservation des habitats des abeilles et l’adoption de pratiques agricoles plus durables sont essentielles pour la sauvegarde de ces espèces. Recourir aux connaissances indigènes et locales et éviter l’utilisation de pesticides sont des manières d’agir durablement pour la survie des abeilles

Individuellement nous pouvons tous agir. Pour cela, nous pouvons privilégier  des produits issus d’agricultures biologiques locaux dès que possible ou choisir des plantes favorables aux pollinisateurs. Parrainer une ruche ou protéger les nids sauvages sont aussi des actions positives pour l’environnement et la biodiversité. Au vu des sécheresses, laisser un récipient propre avec de l’eau sera également grandement apprécié par les abeilles.

Les actions doivent aussi venir des gouvernements sur l’ensemble de la planète. L’ONU et ses États membres doivent renforcer la participation des communautés locales et autochtones dans la prise de décision et accroître la collaboration mondiale pour surveiller et évaluer la situation.

Rappelons-nous de cette citation d’Albert Einstein : « Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’humanité n’aurait plus que quatre ans à vivre. » Protéger les abeilles, c’est aussi agir pour la biodiversité

Pour participer à la préservation de la biodiversité et à la sauvegarde des abeilles en créant de nouvelles ruches.

 

Références

https://www.lepetitmarseillais.com

https://www.fao.org

https://www.mediaterre.org

06 Jan 2023

Catastrophe écologique à Lagdo : prise en otage de la retenue d’eau du Lac par une marée des Jacinthes d’eau.

C’est quoi la jacinthe d’eau ?

Pour notre bonne gouverne, nous devons savoir que : originaire du bassin de l’Amazone, la jacinthe d’eau a été introduite dans de nombreuses régions du monde comme plante ornementale dans les étangs en raison de sa beauté. De son nom scientifique, Eichhornia crassipes, La plante est une herbe vivace aquatique (Eichhornia crassipes) qui appartient à la famille Pontedericeae, étroitement liée à la liliacées (lis famille). A maturité, la plante se compose de longues racines pendantes, rhizomes, des feuilles, des inflorescences et grappes de fruits. C’est une plante aquatique qui peut vivre et se reproduire soit flottant librement à la surface des eaux douces ou peut être ancrée dans la boue.

 

Clauses de la réunion de crise tenue

L’arrivée de la jacinthe d’eau sous forme d’une marée voire une dense colonie d’innombrables herbes vivaces a été constatée par les riverains et les pêcheurs le samedi 5 novembre 2022 dans le lac de Lagdo. Cette situation inédite cristallise toutes les attentions de part et d’autre et au-delà dudit Arrondissement. Suite à cet odieux événement et sous haute instruction diligentée par Mr Le Préfet du Département de la Bénoué, s’est tenue le jeudi 10 novembre 2022 et aux environs de 10 heures, et dans les locaux de la sous-préfecture de Lagdo, une réunion de crise. Ont pris part à cette importante assise: le Sous-préfet en sa qualité de Président de la commission, le 1er Adjoint au Maire, le Délégué départemental de l’Environnement (MINEPDEN) comme secrétaire des séances, son homologue de l’Eau et Energie (MINEE), cadres techniques de la Mission d’Etudes (MEADEN) et de COOP-CA REDD , le Régional Enéo, le Directeur du Barrage hydraulique, le Chef de la marine (MINDEF), le Représentant du Lamido de Garoua, les Représentants des pêcheurs et autres autorités de la ville de Lagdo.

Au terme de ces échanges fructueux en salle d’une durée d’environ deux heures et dans le sillage de faire face à ce phénomène inquiétant, les résolutions urgentes suivantes consignées par un procès-verbal ont été prises. Il en ressort que : le MINEPDED a déjà transféré à la Commune de Lagdo les ressources afin de lutter contre les plantes envahissantes autour du lac, y compris les jacinthes d’eau sur la retenue d’eau dans le cadre d’un projet éponyme. La MEADEN a assuré qu’elle pourrait mettre à contribution des engins (tractopelle et 03 tracteurs) pour les actions immédiates. Et le Sous-préfet de mobiliser les riverains autour du lac et les pêcheurs pour la collecte de ces plantes aquatiques afin de les valoriser et de détruire certaines dans des sites identifiés.

Le DDEE exaltant la plante
Ici, la centrale hydro-électrique de Lagdo bien envahie par cette herbe.

Afin de faire un diagnostic réel de ces désastres et de peser l’ampleur des dégâts, nous avons effectué une descente sur le terrain, notamment sur le barrage hydro-électrique, au débarcadère et précisément au lieudit « monument » dans le but d’apprécier de proximité l’ampleur des dégâts du phénomène. A notre arrivée à l’entrée du lac et, dans le versant Nord situé à l’entrée gauche, nous constatons la présence d’une pelouse verdoyante de « jacinthe d’eau » qui a complètement envahie la surface de l’eau. À droite, sur le lit du fleuve, un tapis vert s’étend jusqu’à environ 300 à 500 mètres de là. « Depuis que le barrage existe, on n’a jamais vu une chose pareille. Heureusement pour nous, cet événement inédit n’a pas encore eu d’impact sur la production de l’énergie électrique », s’exclame le responsable de la centrale hydraulique. Et dans une interview accordée par le Hardo de Riao, village riverain du lac, déclare-t-il : « ces plantes aquatiques qui se développent très vite sur l’eau et le sol ont été observées pour la première fois le 5 novembre 2022. Comme un mystère, on les a vues venir et envahir notre lac. Jamais pareille catastrophe constatée chez nous, est-ce un signe de la fin des temps ? ». Des cris de détresse par ci et là, certains affirment que ces herbes boivent énormément d’eau ; par conséquent, le lac risque de tarir, s’inquiète une autorité municipale de la ville.

 

A l’issu de cette descente, nous avons constaté une forte colonie de ces plantes aquatiques au niveau de la retenue d’eau. « C’est une catastrophe environnementale », retorque un membre de la commission de crise et « l’éradication de cette espèce végétale est au-delà des solutions locales », poursuivit-il. Au su de ces observations, il est urgent qu’une action urgente conjointe soit menée par les administrations ci-après : MINAT, MEADEN, MINEE, MINEPDED, MINDEF, MINEPIA, la Centrale hydraulique et la Commune de Lagdo. Et les embarcations manuelles s’avèrent nulles et sans effet en cette circonstance.

Photos : les membres de la commission de crise sur le terrain découvrent les dégâts causés par ces plantes aquatiques.
Photos : les membres de la commission de crise sur le terrain découvrent les dégâts causés par ces plantes aquatiques.

Inquiétudes et menaces

La présence de la jacinthe d’eau est considérée comme une menace sur plusieurs plans et les inquiétudes foisonnent. « Notre inquiétude, c’est que
l’accumulation des plantes derrière les ouvrages du barrage peut causer des dégâts qu’on ignore. Cette plante absorbe beaucoup d’eau et peut atteindre jusqu’à 6m de hauteur, ce qui peut diminuer la quantité d’eau dans le barrage
», a souligné Abakachi Abicho, PCA de COOP-CA REDD arborant en cette circonstance son mentor de Délégué départemental de l’Eau et de l’Energie de la Bénoué. Pour son homologue en charge de l’environnement, c’est une situation de catastrophe environnementale du moment où la jacinthe, ajoute-t-il, est une plante envahissante ayant une évolution de 5 à 6 jours et qui est venue brusquement avec une grande ampleur. « Elle a cette caractéristique de se reproduire rapidement. Elle asphyxie l’eau et peut perturber les installations du barrage et la reproduction du poisson. C’est un obstacle au niveau du barrage. Elle peut influencer la mobilité/déplacement des pêcheurs et des piroguiers. Il faut donc agir rapidement en les dégageant », a indiqué Manou Godje, délégué départemental de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable de la Bénoué. Ainsi, elles constituent de graves obstacles à la navigation fluviale car elles peuvent causer d’énormes perturbations des pêcheurs et communautés riveraines, à l’instar de celles du village nommé madagascar vers le marché de poissons de Djipmordé et la ville de Lagdo.

Mesures urgentes à prendre : Revalorisation de ces herbes vivaces et Plaidoyer

Au moment où la jacinthe d’eau est considérée comme une menace pour l’environnement, la production de l’énergie électrique et la reproduction du poisson, elle est en même temps courtisée pour ses vertus dans d’autres domaines de la vie de l’homme. « Ces plantes peuvent être utiles ailleurs. On peut transformer en objet d’art, fabriquer des papiers, des fourrages pour le bétail », a confié Manou Godjé. Dans les différents laquets situés de part et d’autre dans la ville de Lagdo, la présence de la jacinthe sur les abords n’est pas nouvelle. C’est ainsi que la Coopérative d’action au reboisement et développement durable (COOP-CA REDD) a été sélectionnée par la commune dans le but de transformer ces plantes en compost. « Il y a eu un Appel d’offres qui a été lancée par la commune pour la fabrication du compost à base des jacinthes d’eau. Nous avons été retenus comme prestataire dans les villages de Ouro Kessoum, Madagascar, etc. Nous nous préparons à planifier nos activités pour la mise en œuvre de ce projet. C’est ainsi que nous avons été invités à prendre part à cette réunion de crise dans le but de présenter nos expertises sur la valorisation des jacinthes d’eau », explique Dominique Joseph MONGLO, cadre d’appui technique de la coopérative. Sur ce, à l’instar de la

collaboration entre le MINEPDED et la Commune de Lagdo, d’autres acteurs de développement locaux, nationaux et internationaux sont vivement sollicités afin de sauver la vie aquatique et socio-économique autour de la retenue d’eau de Lagdo qui est à l’agonie. L’exemple de cette collaboration est à suivre du moment où le budget mis en place pour l’exécution du projet « fabrication du compost » est comme une goutte d’eau jeter dans la mer. Au vu de cette colonisation des jacinthes d’eau dans le lac, la contribution de tous et de chacun est très attendue pour que vive à jamais notre retenue d’eau de Lagdo.

 

Pour la rédaction, MONGLO Dominique Joseph (cadre à COOP-CA REDD) assisté de MAIDAWE Nadège (Stagiaire).

18 Mar 2022

Le « dépassement »: ce jeudi 29 juillet 2021, l’humanité à dépenser l’ensemble des ressources que la terre peut régénérer en un an

En 209 jours, soit 6 mois et 28 jours, l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources naturelles que la terre peut régénérer pour une année en moyenne.

Cette date fatidique qui tombe le 29 juillet 2021 est appelée « le jour du dépassement ». D’après l’ONG américaine Global Footprint, « le dépassement » se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels. Chaque année, le jour de dépassement est calculé par la global foot Network. En clair il désigne la date à laquelle la consommation de l’humanité dépasse les ressources renouvelables disponible sur terre.

 

Pour calculé ce point de bascule c’est à dire pour connaître le jour de dépassement, les chercheurs comparent l’empreinte écologique des activités humaine et la « bio capacité » de notre planète c’est-à-dire la capacité de régénération des écosystèmes et d’absorption des déchets produits par l’homme.

Depuis les années 1970, la date du jour de dépassement se dégrade : le 29 décembre en 1970, le 11 octobre en 1990, le 29 juillet en 2019. En 2020 en raisons du des confinements liés à la pandémie de covid-19 cette date a été repoussé de trois semaines par rapport à 2019 (soit le 19 aout). Cette date recule de plus en plus, ce qui signifie que les ressources régénérer par la terre sont insuffisant pour terminer une année entière soit 12 mois.

L’année 2021 marque ainsi le retour au niveau pré-crise sanitaire, soit au 29 juillet.

Pour tenir le rythme de notre consommation actuelle des ressources, il faudrait cette année 1,7 terre pour subvenir de façon durable aux besoins de la population mondiale.

Selon Global foot Network, la détérioration observée cette année résulte d’une hausse de l’empreinte carbone mondial de 6,6% et d’une diminution de la bio capacité forestière mondiale de 0,5% notamment causée par la déforestation an Amazonie.

Cette journée de dépassement est une sonnette d’alarme et la COOP CA REDD n’en reste pas indifférent et exhorte les uns et les autres, chacun à son niveau à agir pour la planète. Ce n’est pas la seule affaire des autres, c’est pour nous tous.

 

Par Zara Abba

13 Mar 2022

Logone et Chari : Vers une nouvelle vision de l’agriculture

Le 24 septembre dernier, dans la salle de réunion du bureau de l’Unité de Gestion des Projets, sis au siège  du PDRI à Kousseri, dans le département du Logone et Chari, a eu lieu la rencontre entre la Société Coopérative avec Conseil d’Administration pour le Reboisement et le Développement Durable (COOP-CA REDD) et le Programme de Développement Rural Intégré du Bassin du Chari-Logone (PDRI-LC).

En effet, c’est dans le cadre de la deuxième phase de son vaste Programme de Développement Rural Intégré du Bassin du Chari-Logone, qui s’intègre dans la Stratégie de Développement Rural en faveur des zones frontalières récemment adoptée par le Gouvernement dans le cadre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, qui par ailleurs, est en parfaite harmonie avec la stratégie de réduction de pauvreté et de sécurité alimentaire de la Banque Islamique de Développement (BID) que s’est tenue cette réunion.

Il est 14h lorsque débute la séance, avec un discours des deux parties présentent à l’évènement.   Au menu des échanges : La réalisation d’une étude et des tests d’adaptabilité des nouvelles variétés en agriculture dans le département du Logone et Chari.

Après la présentation des Termes De Référence par l’expert Agriculture PDRI-LC, ce fut le tour du chef de mission COOP-CA REDD de donner la méthodologie de réalisation dudit projet.

La COOP-CA REDD, après seulement deux années d’existence, s’est vue obtenir ce contrat qui est des plus importants depuis le début de sa carrière. Ses nouvelles missions :

–          Répertorier les variétés déjà utilisées dans d’autres écosystèmes semblables, notamment de l’Extrême-nord,

–           Produire des semences améliorées de riz et maïs, du soja et de la pomme de terre précoce à haut rendement, leur adaptabilité aux conditions climatiques du département et de leur vulgarisation

–          Lever l’un des principaux handicaps des producteurs dans la zone du projet : la maîtrise des techniques culturales en matière d’utilisation de semence améliorée adaptée à la zone agro écologique tant pour les cultures maraîchères, légumineuses que vivrières à travers une étude d’adaptabilité et de test de nouvelles variétés agricoles.

C’est dans l’optique d’opérer à une remise à niveau des principales chaînes de valeur afin de créer des richesses et des emplois décents pour réduire la pauvreté conséquemment dans la zone d’intervention du Programme qui rentre en droite ligne avec les activités de développement durable de la Coopérative que se tiendra cette étude.

Après plusieurs minutes d’échanges, de discussions et de question/réponses, la réunion prend fin à 17h00, dans une ambiance bon enfant, avec pour souhait que la collaboration entre les deux institutions se passera au mieux.

 

                                             

23 Juin 2021
Climat: rapport alarmant du GIEC

Climat: le GIEC met en garde «d’impacts irréversibles» pour l’humanité

Si le réchauffement climatique atteint +2ºC plutôt que +1,5ºC, 420 millions de personnes de plus sur Terre feront face à des « canicules extrêmes » et jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires seront menacées par la faim d’ici 2050, selon les experts du Giec.
Un réchauffement climatique durable supérieur au seuil de +1,5ºC aurait des « impacts irréversibles pour les systèmes humains et écologiques », avertit un projet de rapport rédigé par des centaines de scientifiques rattachés au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et obtenu par l’AFP.

Si le réchauffement climatique atteint +2ºC plutôt que +1,5ºC, 420 millions de personnes de plus sur Terre feront face à des « canicules extrêmes » et jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires seront menacées par la faim d’ici 2050, selon les experts du Giec.
L’accord de Paris de 2015 fixait un objectif maximal de +2ºC de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, et si possible +1,5ºC. Mais les trajectoires actuelles ne permettent pas de les atteindre selon les scientifiques.
« La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas », alerte le résumé technique de 137 pages.
« Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre », martèle le Giec, qui fait autorité en la matière, alors que la prise de conscience sur la crise climatique n’a jamais été aussi étendue.
Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s’accroissent », observe aussi le rapport, pointant les aléas climatiques comme « principal moteur ».
Or l’humanité n’est à ce stade pas armée pour faire face à la dégradation certaine de la situation. « Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques », prévient le Giec.

Lire aussi dans son plan de reprise, la Belgique a réellement mis l’accent sur le climat

Le texte souligne d’autre part le danger des effets en cascade. Certaines régions (est du Brésil, Asie du Sud-Est, Chine centrale) et presque toutes les zones côtières pourraient être frappées par trois ou quatre catastrophes météo simultanées, voire plus : canicule, sécheresse, cyclone, incendies, inondation, maladies transportées par les moustiques…
Et il faut de surcroît prendre en compte les effets amplificateurs d’autres activités humaines néfastes pour la planète, note le rapport : destruction des habitats, surexploitation des ressources, pollution, propagation des maladies…
Sans oublier les incertitudes autour des « points de bascule », éléments clés dont la modification substantielle pourrait entraîner le système climatique vers un changement violent et irrémédiable.
Au-delà de +2ºC, la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest (qui contiennent assez d’eau pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 13 mètres) pourraient par exemple entraîner un point de non retour, selon de récents travaux.
C’est pour cela que « chaque fraction d’un degré compte », insiste le Giec, alors qu’un autre point de rupture pourrait voir l’Amazonie –un des poumons de la planète avec les océans– transformée en savane.
En dépit de ses conclusions alarmantes, le rapport offre ainsi une note d’espoir. L’humanité peut encore orienter sa destinée vers un avenir meilleur en prenant aujourd’hui des mesures fortes pour freiner l’emballement de la deuxième moitié du siècle.
« Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement », plaide le rapport. « Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation ».
Le rapport d’évaluation complet des impacts du réchauffement, long de 4.000 pages et bien plus dramatique que le précédent de 2014, est destiné à éclairer les décisions politiques. Il doit être publié en février 2022, après approbation par consensus par les 195 Etats membres, soit après l’importante conférence climat de la COP26, prévue en novembre à Glasgow (Ecosse).

Source : Le quotidien le soir

07 Juin 2021
Economie verte

L’économie verte concourt à la préservation de l’environnement dans le Septentrion au 21e Siècle

L’économie verte, un terme très peu connu de la population des régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Pourtant, les activités qui meublent cette économie sont menées dans le Septentrion pour lutter contre la désertification. Ces activités consistent en la restauration des sols dégradés à travers le reboisement. D’autres projets visent à accompagner les femmes dans la valorisation des produits forestiers non ligneux comme le moringa, le neem afin de pouvoir subvenir à leur besoin.

Selon Asta une vendeuse d’huile de neem l’économie verte lui permet de gagner sa vie et partant de préserver l’environnement « Avant j’allais couper du bois pour le revendre au quartier, une activité pourtant illicite.  C’est ainsi que pour contribuer à ma manière à préserver l’environnement j’ai arrêté de couper les arbres et je me suis lancé dans la collecte des fruits de neem pour extraire de l’huile que je vends pour subvenir à mes besoins et ceux de ma petite famille » explique-t-elle.

Huile de balanites

Par ailleurs, d’autres activités liées à l’économie verte consistent à fabriquer du charbon bio  à partir de la biomasse et du riz. « Nous avons pensé de façon écologique à préserver notre bois et à réduire de manière significative l’émission du carbonne. C’est fort de ce constat que nous fabriquons le charbon bio à partir des déchets de riz. Quand on décortique le riz on a une matière première celle-ci est carboniser dans des futs et on obtient de la poudre fine bien noire. On utilise la sève du Nimier pour compacter le charbon en lui donnant plusieurs formes. Mais la forme la plus utilisée c’est la forme ronde pour une bonne utilisation en cuisine », explique Mitsou Djomdi,

De même, l’État à travers le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et ses partenaires au développement mènent moult activités dans ce domaine.  

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) définit l’économie verte comme « une économie qui entraine une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie des ressources. Sous sa forme la plus simple, elle se caractérise par un faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale ».

Les secteurs privilégiés de l’économie verte sont entre autres l’énergie renouvelable qui  a le mérite de conduire à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Et la construction écologique , qui vise à  l’utilisation de matériaux locaux, ou ceux qualifiés de renouvelables et ayant subi une amélioration donnant une valorisation et même une valeur ajoutée sans nuisibilité grandiose de l’environnement dans le processus de leur préparation. Ce domaine englobe aussi les constructions bioclimatiques économisant la consommation de l’énergie pour le chauffage de l’eau et l’accès à l’air conditionné. En effet les moyens de transport sont également pris en compte il consiste à court terme en l’utilisation des énergies fossiles en augmentant l’efficience et en contrôlant des émissions.

À long terme le basculement vers l’utilisation des énergies renouvelables. L’amélioration des services comme le transport collectif innovant, le planning et les choix de réseaux efficaces sont aussi visés. La gestion de l’eau par l’optimisation de la production et de la distribution comme le recyclage ou la préservation sont les voies possibles de la rationalisation du capital eau-vie.

Par ailleurs, la gestion des déchets, l’amélioration de la collecte, du transport et la réutilisation relèvent de la culture et de l’organisation des sociétés. Enfin, la vision du système de l’économie verte de l’Afrique centrale a pour mission de faire de l’économie verte un secteur clé pour la croissance inclusive, le développement économique des États de l’Afrique centrale à l’horizon 2025 à travers la conception et la mise en œuvre du système de l’économie verte de l’Afrique centrale (Sevac) constitué de plusieurs piliers.

Par Marie Lucie AYAKA

01 Mai 2021

Sensibilisation et formation à l’usage des foyers améliorés et importance du reboisement

Le Réseau des Organisations Vertes de l’Extrême-Nord et du Nord (ROVENN) en partenariat avec le MINEPDED ont organisés une séance de sensibilisation et de formation à l’usage des foyers améliores et sur l’importance du reboisement en présence des organisations de protection de l’environnement et des OSC sélectionné sur le volet et dont la Coop-CA REDD figure en tête

Le Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes de Kousseri a servi de cadre ce lundi 26 avril 2021 les séances de formation sur l’importance du reboisement et à l’usage des foyers améliorés. Ces séances ont été organisées par le Réseau des Organisations Vertes de l’Extrême-Nord et du Nord (ROVENN) en partenariat avec la Délégation Régionale de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.

Etaient présentes certaines associations et organisations de la société civile triées sur le volet et œuvrant dans le domaine du développement durable.

C’est donc à partir de 9h30 que la séance a commencé avec le mot de bienvenue du Délégué Départemental de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable du Logone-et-Chari. Après son mot introductif, la parole a été donnée à tous les participants qui se sont présentés ainsi que les structures qu’ils représentent.

Deux modules ont été présentés à savoir :

-les techniques de reboisement en zone de savane sèche au Cameroun ;

-l’utilisation des foyers améliorés.

Le Délégué Départemental MINEPDED a pris la parole pour présenter le module sur les techniques de reboisement en zone de savane sèche. Pour lui, l’importance de planter un arbre n’est plus à démontrer car ses avantages sont multiples entre autres la réduction de la pression du vent, favorise la pluie, permet d’avoir l’ombrage et enfin permet d’avoir le bois de chauffe. Aussi, pour faire un bon reboisement, on doit observer trois phases : la phase analytique, la phase d’exécution et la phase post plantation. La phase analytique permet de s’assurer que le sol est en bon état et que les plants sont disponibles. La phase d’exécution quant à elle est la mise en terre des plants avec toutes les précautions requises. La phase post plantation est le suivi des plants afin qu’ils grandissent dans des bonnes conditions car ce travail représente 60% du reboisement. Si cette phase n’est pas assurée, le reboisement sera un échec et on aura perdu du temps et de l’argent.

Prenant la parole par la suite, le Coordonnateur de ROVENN a présenter le deuxième module qui porte sur l’utilisation du foyer amélioré. Selon lui, utiliser le foyer amélioré permet de réduire la pression que les populations exercent sur les arbres pour les utiliser comme bois de chauffe. Il renchérit en disant que le constat a été fait que les populations utilisent beaucoup plus du charbon pour cuisiner.

Aussi, dans une zone ou les gens utilisent plus du charbon signifie que c’est le bois de chauffe qui manque et pour cela, ce sont les arbres encore verts que les gens abattent pour pouvoir produire du charbon (5kg à 8kg de bois vert partent en fumée pour produire 1kg de charbon). Il y’a donc urgence à ce que les gens prennent conscience de la gravité du phénomène et que des solutions durables soient trouvées afin de le limiter.

Il a présenté deux types de foyers améliorés à savoir le foyer amélioré simple et le foyer Save 80 avec son Wonder box qui existe en trois modèles (du plus petit au plus grand). Le foyer Save 80 a été conçu pour conserver plus de chaleur et ne permet pas d’utiliser beaucoup de bois (quelques brindilles suffisent) car le foyer amélioré simple laisse échapper la chaleur. Le Wonder box quant à lui permet de garder les aliments plus au chaud et ce pendant longtemps. Ce foyer n’a été utilisé que par certaines femmes du Département du Diamaré et a fait office de test. Un numéro y est inscrit dessus et la maison qui utilise ce foyer est cartographiée et ses coordonnées GPS sont relevées afin de faire souvent des contrôles par les promoteurs de ce foyer Save 80. Avec son utilisation l’empreinte carbone diminue de 2/3 et il existe même un Projet de Mécanisme de Développement Propre. En utilisant donc ce foyer Save 80, il y’a des « crédits carbone » qu’on peut engranger et on peut bénéficier plus encore d’autres avantages.

A la fin de la présentation, tous les participants sont sortis hors de la salle pour voir comment s’utilise le foyer amélioré simple et à la fin une photo de famille a été prise pour immortaliser l’évènement à la satisfaction de tous les participants.

 

                                                                                               Par LIMANGANA ABICHO

31 Mar 2021

Interview PCA Coop-Ca

Abakachi Abicho, Président du Conseil d’Administration de la Coop -CA REDD.

« Plus il y aura des forêts, plus il y aura la vie »

Propos recueillis par Maïramou Zaza Lamana

 Que représente la journée internationale des forêts pour votre organisation ?

Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier madame de cette opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer à ce sujet qui me tient à cœur. La Journée internationale des forêts se célèbre tous les 21 mars de chaque année pour sensibiliser l’opinion publique sur cette question et aux efforts à faire chacun à son niveau. La forêt est d’une importance capitale dans la chaîne de régulation de la nature. Son rôle est d’autant plus important que celui des mers et des océans. Elle purifie l’air que nous respirons. Aujourd’hui, il n’en existe que deux plus grandes dans le monde, la forêt amazonienne en Amérique du Sud, et la forêt équatoriale d’Afrique Centrale. À elles deux, elles forment les poumons de notre planète tout entier. Elles nous prodiguent de l’oxygène d’autant plus qu’elles rapportent plus de la moitié de ce gaz indispensable à la vie. Plus il y aura des forêts, plus il y aura la vie. En reboisant la zone sahélienne d’arbres forestier, la COOP-CA REDD tente de redonner vie à cette zone désertique qui est du à l’action de l’Homme et aux phénomènes climatiques extrême. Nous nous sommes donnés pour mission principale de lutter contre l’avancée du désert, et aujourd’hui, c’est l’occasion idoine pour étendre la sensibilisation.

Quelles actions la COOP-CA REDD a-t-elle entreprit de mener en cette journée mondiale des forêts ?

Le thème retenu cette par les Nations Unies étant : « La restauration des forêts : Une voix vers la reprise et le bien-être », notre organisation a mené depuis le début de la semaine, diverses activités dans le but de promouvoir le reboisement. A travers son opération « Un élève, un arbre », la coopérative aura planté au terme de cette opération près de 4000 arbres, dans 4 établissements du Logone et Chari. De plus, le 21 mars, journée mondiale des forêts, nous avons organisé un éco-jogging dans la ville de Kousseri, encore appelé marche sportive écologique, durant laquelle nous avons procédé au ramassage des déchets plastiques car, le plastique nuit gravement à l’environnement. Nous avions prévu des conférences débats sur l’importance de la forêt, malheureusement, les conditions sanitaires (COVID-19) ne nous y ont pas beaucoup aidé. Nous prévoyons donc de passer par les radios communautaires, et les réseaux sociaux, pour faire passer notre message. A travers votre journal aussi, beaucoup de personnes seront touchées, et pour cela, je vous en remercie.

Que pensez-vous que l’on puisse faire pour préserver nos forêts ? Comment ralentir l’avancée du désert dans le Sahel ?

Afin de préserver nos forêts, et par ricochet, repousser l’avancée du désert, je pense que la seule chose que nous puissions faire c’est de sensibiliser les populations. De leur dire d’éviter de couper nos arbres, d’éviter de provoquer les feux de brousse, car ça tue à petit feu nos forêts, de favoriser ou de promouvoir le reboisement, et pour cette dernière action, les machines sont déjà en marche chez nous. Il faudrait également promouvoir des solutions alternatives à la déforestation tels que des AGRAP, du charbon bio, du biogaz etc…

 Pourquoi cette question vous intéresse-t-elle- tant ?

Nous sommes partis du constat selon lequel, le désert est très vite arrivé chez nous. Quand nous étions jeunes, la chasse existait autour de la ville de Makary et quand tu étais en retard pour l’école, tu étais obligé de t’y faire accompagner par les parents tellement le foret était touffu. Mon grand-père me racontait comment les animaux sauvages sillonnaient la ville la nuit tombée à leur époque. Aujourd’hui, on peut se tenir aux alentours de la ville et apercevoir les villages environnants tellement le couvert végétal a disparu. On en a les larmes aux yeux. C’est dans l’optique de contrer cela que nous avons pensé à créer cette organisation.

En effet, la forêt et sa multitude d’arbres freine le réchauffement climatique. Elle est aussi d’une importance vitale pour notre santé. Elle est la gardienne de la biodiversité. Elle fournit 75% de l’eau douce dans le monde. Dans la forêt, l’eau de pluie s’infiltre plus facilement dans le sol. Elle approvisionne donc les nappes phréatiques, les sources, les rivières.

 Quel message adresseriez-vous à tous ceux qui nous lisent aujourd’hui en ce qui concerne la conservation de la forêt dans le monde en général et dans le bassin du Lac-Tchad en particulier ?

J’exhorte tous ceux qui nous lisent de prendre conscience de l’importance des arbres dans notre survie. Plus il y aura de forêt, moins l’on observera le réchauffement climatique. Nous vous invitons à vous joindre à notre cause pour changer les choses et laisser un monde meilleur à notre descendance. La Coop-CA REDD vous ouvre grandement ses portes pour qu’ensemble, nous puissions enrailler l’avancée du désert dans notre pays.

 

Je ne saurai terminer mon propos sans remercier ceux qui nous ont de prêt ou de loin soutenu dans cette semaine d’activité, notamment, le MINFOF, le MINEPDED, le Secteur des Sciences Exactes et Naturelles du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, dans le cadre du projet de Promotion de l’Utilisation des Energies Renouvelables et des Technologies d’Efficacité Energétiques dans les Ménages des zones Rurales du Nord et de l’Extrême Nord (PUERTEM), la CRTV, Salam FM, Echos du Logone et Chari, la Société elecnor Cameroun, la société Pride Agency.